OGM : la fiabilité des tests de mise sur le marché remise en question
Selon une étude publiée cette semaine, les tests réalisés sur des rats de laboratoire pour évaluer la dangerosité des OGM seraient faussés.
À en croire une enquête réalisée par Gilles-Eric Séralini et son équipe officiants à l’Université de Caen, et parue jeudi dernier dans la revue Plos One, les tests réalisés en laboratoire sur des rats pour estimer le degré de nocivité de produits toxiques et d’OGM censés être mis sur le marché ne délivreraient pas des résultats fiables.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé 13 échantillons de croquettes, de celles qui nourrissent les rats de laboratoires. Et ils se sont alors aperçus que cette alimentation contenait des produits toxiques, une découverte dont nos confrères de Pourquoi Docteur ? supposent qu’elle pourrait expliquer les tumeurs observées chez les rats témoins et de tests.
Tests de mise sur le marché d’OGM : des rats à la nourriture infectée
Parmi les éléments relevés par les scientifiques, on compte pas moins de 262 pesticides, des traces d’OGM ainsi que des composants chimiques à teneur cancérigène. Sachant que les doses relevées sont bien supérieures à ce qu’il est admis d’insérer dans la nourriture d’êtres humains, les auteurs de l’étude affirment que ces substances sont à même de “causer des pathologies graves et de perturber le système hormonal ou nerveux des animaux”.
Le professeur Gilles-Eric Séralini précédemment désavoué
Il est à souligner qu’en 2012, des experts avaient désavoué les travaux du professeur Gilles-Eric Séralini, avançant que les tumeurs développées par les rats de laboratoire ne seraient pas liées à leur alimentation mais à des prédispositions génétiques. Sur la base de ses nouvelles observations, le professeur appelle donc à à mettre en place sans délai des pratiques visant à mieux contrôler l’alimentation donnée aux rats dans les laboratoires. Si ces conclusions s’avéraient confirmées, “une grande quantité de tests” effectués sur des produits toxiques appelés à investir le marché seraient alors concernés.