Obésité : le rôle de la salive mis en lumière
Une étude scientifique le confirme : la salive, par sa composition génétique, joue un rôle important dans la propension à l'obésité.
Une étude conjointe de chercheurs de l’institut Pasteur de Lille, du CNRS et de l’Imperial College London pointe un nouveau coupable dans la survenance de l’obésité : la salive, et plus précisément sa composition génétique. L’amylase, enzyme active dès le déclenchement du processus de la digestion, est utile à la décomposition des sucres complexes, tels qu’on peut les trouver dans le riz ou les pâtes.
Or, si cette enzyme est présente chez tout le monde, nous ne sommes pas égaux devant le nombre de copies du gène de l’amylase salivaire. Ces copies étant au nombre de 1 à 20, le nombre de personnes en possédant le moins ont 10 fois plus de risques de devenir obèses, selon l’étude.
Le surpoids concerne 1 milliard de personnes dans le monde
Une copie en moins du gène de l’amylase augmente le risque d’obésité de 20%. Pour la première fois, le lien entre l’obésité, la digestion des sucres complexes et la génétique est mis en relief. Toutefois, comment l’amylase et l’obésité entrent-elles en corrélation ?
Selon l’étude parue dans Nature Genetics, deux hypothèses tiennent la corde : l’une d’entre elles fait intervenir un effet hormonal dans la mastication des aliments, chez les personnes moins pourvues en amylase, la satiété arrivant plus tard. L’autre hypothèse tient une mauvaise digestion des amidons, qui pourrait modifier avoir un impact sur la flore intestinale et donc, à terme, mener à l’obésité ou au diabète.