Nuit debout : les violences aux autorités, un acte “intolérable” pour Cazeneuve
Dimanche, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé sa "détermination totale" à contenir le mouvement Nuit debout, en ajoutant que la violence faite aux autorités dans ces manifestations est "intolérable".
Les débordements du mouvement Nuit Debout ne sont pas, ou plus, acceptables aux yeux du gouvernement. Dimanche, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve était en déplacement à Rennes. Et d’y avoir notamment signifié sa “détermination totale” à ne pas laisser “des poignées d’activistes faire régner le désordre et la loi de la violence dans des villes et des quartiers où ne doit régner qu’une seule loi, celle de la République”.
Le discours du ministre a pu avoir une résonance toute particulière en regard du lieu où il a été prononcé. Rappelons en effet que cela fait depuis maintenant plusieurs semaines que des violences sont observées à Rennes dans le cadre de manifestations tenues contre le projet de loi Travail de Myriam El Khomri.
Cazeneuve : une “détermination totale” à contenir Nuit debout
À Nantes, un lycéen a d’ailleurs été placé en garde à vue puis mis en examen pour tentative d’homicide sur un policier lors de la manifestation du 3 mai. Bernard Cazeneuve a également salué l’action des forces de l’ordre, aux prises avec des “groupes d’une extrême violence”, ou encore “des manifestants qui s’en prennent aux biens, qui s’en prennent, on l’a vu, à l’incarnation des services publics, à des équipements publics, et qui s’en prennent à des policiers et des gendarmes parce qu’ils portent l’uniforme. […] Cela est intolérable et cela ne sera pas toléré“.
Près d’un Français sur deux avec le mouvement
À la lumière d’un sondage Odoxa conduit pour le compte du Parisien, il apparaît que le mouvement citoyen Nuit debout rencontre une adhésion partagée chez les Français. Ils sont ainsi 49% à soutenir les rassemblements, soit près d’un sondé sur deux. En l’espace d’un mois, le côte de sympathie de Nuit debout a donc chuté de 11 points. 65% des Français estiment enfin que le mouvement est appelé à “s’épuiser rapidement”.