Nuit Debout : “ils ne doivent pas travailler beaucoup le jour”
Le président du groupe Les Républicains au Sénat Bruno Retailleau a déclaré mercredi, au sujet des militants du mouvement Nuit Debout, qu'ils "ne doivent pas travailler beaucoup le jour pour effectivement veiller la nuit".
Depuis bientôt un mois, les nuits de la place de la République, à Paris, sont noires de monde. Des militants rassemblés dans un mouvement nommé Nuit Debout et dont le but apparent semble être celui de discuter, d’échanger, pour que finalement tout un chacun dessine les contours d’une politique.
Comme bon nombre de rassemblements, celui-ci a ses détracteurs, dont le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat Bruno Retailleau. Mercredi sur le plateau de l’émission Questions d’info LCP-France Info-Le Monde-AFP, celui-ci a ainsi estimé que les militants de Nuit Debout “ne doivent pas travailler beaucoup le jour pour effectivement veiller la nuit”.
Retailleau ne veut pas aller aussi loin que Sarkozy sur Nuit Debout
Sa position se veut néanmoins moins agressive que celle du leader des Républicains Nicolas Sarkozy, le président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire ayant ainsi ajouté qu’il ne “dirait pas” que “ces gens-là n’ont rien dans le cerveau”, comme l’a déclaré l’ex-chef de l’État.
Ce qui ne l’empêche toutefois pas de considérer Nuit Debout tel “un mouvement crépusculaire, au double sens du terme”, de même qu’“un mouvement groupusculaire, au sens d’une radicalisation” et “d’une forme de violence”. M. Retailleau rappelle à ce propos l’expulsion musclée de l’essayiste Alain Finfielkraut, intervenue un peu plus tôt dans le mois, de la place de la République.
“On est en France ou on est en Irak ou en Syrie ?”
Celui qui est également sénateur de la Vendée s’est enfin interrogé d’une absence de sécurité durant ces nuits semblant placer, à son sens, l’Hexagone au même plan que certains pays en guerre : “Je suis élu de la République, président du Conseil régional, et je ne peux pas aller les soutenir sur place, parce qu’on ne peut pas assurer ma sécurité. Mais où on est ? On est en France ou on est en Irak ou en Syrie ?”