Nucléaire iranien : négociations de la dernière chance cette semaine
A partir de mardi, les négociations commencées il y a 10 ans autour du programme nucléaire iranien reprennent.
Mardi, à Vienne, les “5+1”, c’est-à-dire les pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Royaume-Uni, Chine, Etats-Unis, Russie) ainsi que l’Allemagne doivent reprendre le cours des négociations sur le programme nucléaire de la République islamique iranienne. Ils ont jusqu’au 24 novembre, date fixée par la signature d’accord accord intérimaire à Genève il y a un an entre l’Iran et le groupe des “5+1”.
Le but de ses pourparlers est de garantir que le programme nucléaire iranien est mené à des fins pacifiques. Barack Obama, pour ne parler que de lui, a fait du succès de la résolution de cette crise l’une des pierres angulaires de sa politique étrangère.
Programme nucléaire iranien : 10 années de bourbier diplomatique
Si jamais un tel accord devait être trouvé d’ici au 24 novembre, les conséquences seraient multiples. D’abord, d’une point de vue strictement attaché à Barack Obama, celui-ci sera auréolé d’une grande victoire, critiqué qu’il est pour sa gestion timide des problèmes au moyen-orient. Ensuite, l’Iran pourrait à nouveau respirer, pays dont l’économie est exsangue après tant d’années de sanctions économiques.
Enfin, à défaut que Washington et Téhéran redeviennent les meilleurs amis du monde, un accord normaliserait les relations entre les deux ennemis, et plus globalement entre pays majoritairement chiites et Etats-Unis, ces derniers étant amis avec nombre de monarchies sunnites du Golfe. Les deux pays ont coupé leurs relations diplomatiques en 1980, à l’avènement de la Révolution islamique. Par conséquence, c’est toute la région qui pourrait pratiquer la course au nucléaire. Une prolifération que personne ne souhaite.