#NSDIRECT : quand Nicolas Sarkozy est pris au jeu de Twitter
En acceptant de répondre aux questions des internautes le concernant sur le réseau social Twitter, Nicolas Sarkozy ne s'attendait vraisemblablement pas à un éventail aussi fourni que celui constaté vendredi.
Parce qu’il est coûteux de commander des sondages et que l’on peut très bien être renseigné sur l’image que l’on reflète publiquement en sollicitant les réseaux sociaux, Nicolas Sarkozy avait validé une séance de questions/réponses sur Twitter prévue pour se tenir vendredi.
Dès mercredi soir, son compte officiel invitait déjà à envoyer des questions en utilisant le mot-dièse #NSDIRECT, des interrogations auxquelles le président de l’UMP s’engageait à répondre à partir de 11h30. Même si l’on imaginait fort logiquement que l’ancien exécutif allait écarter les messages insultants où le plaçant dans une position délicate.
Sarkozy : le président de l’UMP très sollicité sur Twitter
Le lendemain, son compte évoquait un taux élevé de participation ainsi qu’une “créativité […] sans limites”. Mais si Nicolas Sarkozy a pu choisir les questions auxquelles il souhaitait répondre, les internautes ont pu découvrir des interrogations dont la formulation ou même l’objet ne pouvait vraisemblablement pas recevoir un écho positif de la part du président de l’UMP. Comme “‘Les racailles on va vous en débarrasser ‘c’était une allusion à Bygmalion ?” ou encore “est-ce que tu peux avoir un iPhone 6 à un euro en tant que Sarkozy ET en tant que Bismuth ?”
C'est parti pour notre échange !#NSDIRECT pic.twitter.com/vLLXMpXCCy
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 15, 2015
#NSDIRECT : une opération en différé ?
Certes, et cela peut encore se vérifier en consultant le compte Twitter de l’intéressé, Nicolas Sarkozy s’est prononcé sur d’épineux sujets tels la réception de Mouammar Kadhafi et de Bachar el-Assad en France. Mais si l’on peut comprendre que l’ex-président de la République n’ait pu répondre à toutes les questions posées sur Twitter, même en excluant les messages fantaisistes, nos confrères de Rue 89 ont relevé que la majorité des messages retenus avaient été postés plusieurs heures avant le début de l’échange. Soit un apparent manquement à la promesse du mot-dièse, qui semblait ainsi appeler à un dialogue en direct.