Nomination de Thierry Lepaon : “je ne suis vendu après de personne”
Missionné par Manuel Valls en vue de la création de la future Agence de la langue française pour la cohésion sociale, l'ex-secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon se défend d'être "vendu" auprès de qui que ce soit.
Thierry Lepaon, ancien secrétaire général de la CGT, s’est vu remettre un courrier par le Premier ministre Manuel Valls le missionnant dans la création de la future Agence de la langue française. Une nomination qui n’aura pas manqué de faire naître quelques commentaires reprochant ainsi à Thierry Lepaon de s’être livré à un retournement de veste.
Celui qui avait été incité, début 2015, à remettre sa démission de son poste de la CGT après des révélations sur le coût de la rénovation de son bureau, s’est toutefois défendu jeudi sur France Info de ces accusations : “Quand on travaille pour le gouvernement, on nous dit, sans doute qu’on est vendu au gouvernement. Moi je ne suis vendu auprès de personne”.
Thierry Lepaon : la passion de la lutte contre l’illettrisme
Thierry Lepaon a de même signifié avoir désormais l’occasion de se consacrer à l’une de ses passions : “C’est un nouveau tournant pour moi, une nouvelle forme d’engagement. J’avais deux passions dans ma vie, le syndicalisme et la lutte contre l’illettrisme. Ça fait plus de 20 ans que je me préoccupe de ces questions”.
Et d’ajouter avoir “la chance de pouvoir travailler avec des gens qui sont extrêmement engagés sur cette problématique, qui reste importante dans notre pays”. L’ex-leader de la CGT a également reconnu avoir lui-même souffert d’illettrisme dans sa jeunesse : “J’ai toujours du mal à en parler […]. Mais j’ai eu des difficultés avec l’écriture, je me suis libéré de ces questions-là vers l’âge de 12-13 ans”.
Un salaire gardé confidentiel
Quant à la rémunération de sa mission, Thierry Lepaon n’a pas souhaité la communiquer, considérant ainsi que “ce n’est pas un sujet de discussion” tout en assurant que “c’est une mission qui est rémunérée, c’est un vrai travail”. De ses mots, son travail consistera à “essayer de créer quelque chose qui permette de faire travailler plusieurs ministères ensemble, de créer une structure […] qui permette de faire en sorte que la fracture linguistique se réduise dans notre pays”.