Nombreuses violations du cessez-le-feu au Soudan du Sud
Le cessez-le-feu conclu il y a 5 mois au Soudan du Sud aurait été régulièrement violé selon le rapport remis par un groupe d'observateurs internationaux. Les troupes gouvernementales sont notamment pointées du doigt.
En août 2015, un cessez-le-feu mettait fin à deux années de conflit qui avaient ensanglanté le Soudan du Sud. Le 29 janvier dernier, des observateurs internationaux ont remis lors du sommet de l’Union Africaine leur rapport sur leurs observations des termes du cessez-le-feu. Le document présente de nombreux cas de violations de l’accord mettant fin au conflit.
Un rapport qui dénonce les exactions des militaires
Le rapport remis par les observateurs pointe tout particulièrement du doigt les troupes gouvernementales. Selon le document, l’armée aurait régulièrement commis des meurtres, des viols mais auraient aussi à plusieurs reprises pillé des barges contenant des marchandises appartement à l’ONU.
Le document dénonce par ailleurs un fait sordide. L’armée aurait utilisé un conteneur comme prison. Laissé en plein soleil, la cinquantaine de personnes placées à l’intérieur seraient mortes par suffocation. Le conteneur se trouvait dans l’Etat septentrional d’Unité. Dans cette région, les températures dépassent souvent les 40 degrés. L’armée utilise fréquemment des conteneurs comme prison de fortune. Il ne s’agirait là que d’exemples des nombreuses violations de l’accord de fin de conflit.
L’ONU souhaite des sanctions
L’armée du Soudan du Sud n’a pour le moment pas réagit au rapport. Par le passé, elle a systématiquement rejeté tous les documents faisant acte des atrocités commises. Un groupe d’experts de l’Organisation des Nations Unies a donc demandé à ce que le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar soient sanctionnés par le conseil de sécurité pour leur rôle dans le conflit.
La guerre qui devait se terminer le 26 août 2015, avec la signature d’un accord de cessez-le-feu, reste toujours active. Les deux adversaires continuent les combats et les atrocités, s’accusant mutuellement de ne pas suivre les termes de l’accord.