NoHomophobes.fr met en lumière l’homophobie de Twitter
L'association Mousse vient de lancer le site NoHomophobes.fr dont l'apparent but est d'afficher explicitement et en temps réel la fréquence des propos et insultes homophobes diffusés sur le réseau Twitter.
Avec la récente intention exprimée de l’UEJF (Union des Étudiants Juifs de France) et SOS Racisme d’assigner en référé Facebook, Twitter et YouTube pour une modération laxiste des propos haineux tenus sur leurs plates-formes, on comprend possiblement mieux que ces dernières soient des lieux décriés par les défenseurs des droits et du respect.
Le nouveau chapitre ouvert par l’association Mousse, en collaboration avec Elus Locaux Contre le Sida, le Centre de recherche sur l’homophobie de Montréal et Deshoulières Avocats, cible directement Twitter, en s’attachant à dénoncer l’homophobie ordinaire du réseau social via le site NoHomophobes.fr.
Twitter : un site qui affiche ne temps réel les propos homophobes
Concrètement, en se rendant à cette adresse, on y découvre la fréquence, en temps réel, des quatre propos homophobes les plus employés de la journée sur Twitter (avec la possibilité d’être renseigné(e) sur des périodes plus larges). Le plus usité de tous, et de très loin, se trouve être “Pédé” avec bientôt plus de 300.000 emplois relevés depuis le 5 avril dernier, son abréviation “pd” étant d’ailleurs elle aussi prise en compte.
NoHomophobes.fr va même plus loin en affichant, juste en-dessus de ce top 4 et également en temps réel, les tweets en question où les propos homophobes sont tenus en gras. Détail singulier à l’heure où sont rédigées ces lignes, c’est que très peu, si ce n’est aucun des auteurs des gazouillis, ne semblent être au courant de l’existence de NoHomophobes.fr.
Les messages et leurs auteurs cités
Aucun filtrage n’est visiblement observé sur le site , ce qui explique ainsi que des tweets non haineux puissent faire partie du lot. On notera par exemple un récent message qui faisait référence à l’entraîneur du TFC Pascal Dupraz, lequel dispose depuis peu d’un compte sur le réseau social en y signant ses interventions personnelles par ses initiales. Ce qui ne manque déjà pas de prêter à confusion.
Et si les insultes relevées ne semblent pas forcément témoigner d’une sincère méchanceté de la part de leurs propriétaires, le site pose la question suivante en haut de page : “Blesser n’est pas toujours le but des propos homophobes, mais pourquoi les utiliser si souvent sans y penser ?”