Nigeria : trente morts dans l’attaque de deux villages par Boko Haram
Vendredi soir et samedi, le groupe islamiste a attaqué et pillé deux villages du nord-est du Nigeria, causant ainsi la mort de trente personnes.
La première attaque a eu lieu vendredi soir. Des hommes du groupe islamiste Boko Haram ont alors attaqué le village de Kachifa, situé dans le nord-est du Nigeria. Dans leur offensive, les membres de l’organisation terroriste ont tué huit personnes.
Le lendemain matin, aux alentours de 9h30, des assaillants armés s’en sont pris au village voisin de Yakshari, avec un bilan cette fois-ci de 28 victimes ayant été égorgées. Mustapha Karimbe, un garde portant assistance aux militaires dans leur combat contre Boko Haram, indique que ces hommes ont ensuite vidé “les magasins d’aliments” avant de repartir avec les vaches présentes.
Deux villages attaqués et pillés dans le nord-est du Nigeria : l’hypothèse d’auteurs identiques
Cité par nos confrères du Dauphiné Libéré, M. Karimbe émet l’éventualité de responsables identiques dans les deux offensives conduites : “Nous pensons que ce sont les mêmes hommes armés qui ont mené les deux attaques”. On apprend par ailleurs que ces assaillants sont arrivés sur les lieux à bord de minibus et de vélos.
Boko Haram récidive dans la même région en moins d’une semaine
Il y a moins d’une semaine, cette même région avait subi un double attentat-suicide commis par deux femmes kamikazes au sein d’une camp de personnes déplacées. 58 d’entre elles y auront trouvé la mort. Satomi Ahmed, chef des services d’urgence dans l’État de Borno (nord-est du Nigeria), avait d’ailleurs souligné que si trois femmes kamikazes étaient arrivées déguisées en réfugiées, “la troisième [aura] refusé [de se faire exploser] quand elle a réalisé que ses parents ainsi que ses frères et sœurs étaient dans le camp”, avant de se rendre aux autorités. Boko Haram, qui a prêté allégeance à Daesh, conduit de plus en plus fréquemment des attentats à la bombe et des attaques suicide en réponse à son retrait forcé, par les militaires, de zones qui étaient précédemment sous son contrôle.