Nigéria : l’international en renfort pour lutter contre Boko Haram
Le Nigéria devrait bientôt pouvoir compter sur des renforts internationaux pour secourir les écolières prisonnières de la secte Boko Haram.
À la mi-avril, la secte Boko Haram indiquant agir au nom de l’islam enlevait 276 lycéennes nigérianes. Afin de maximiser les chances de retrouver les jeunes filles, la Grande-Bretagne, la France, le Canada, les États-Unis et la Chine participeront, aux côtés du Nigéria, à l’enquête qui pourra permettre de libérer les prisonnières.
Hier, les renforts britanniques étaient les premiers à débarquer sur le sol nigérian. À en croire ICI.Radio-Canada.ca, la Grande-Bretagne ne souhaiterait pas se contenter de retrouver les lycéennes mais viserait également à démanteler la secte de leurs ravisseurs.
Enlèvements au Nigéria : l’armée aurait-elle pu les prévenir ?
L’immobilisme du gouvernement nigérian pourrait avoir permis à Boko Haram de procéder aux enlèvements. C’est ce que déclare Amnesty International sur la base de témoignages qualifiés d’“accablants”. Pour l’organisation, les autorités du Nigéria avaient en effet reçu des avertissements d’une “possible attaque armée de Boko Haram contre le pensionnat du lycée public de Chibok”.
Aucune mesure de prévention n’aura cependant été mise en place pour contrecarrer ces plans. À l’heure actuelle, les ravisseurs des lycéennes pourraient avoir pris la direction du Cameroun. Une fuite qui ferait suite à une attaque commise lundi à Gamboru, au nord-est du Nigéria, et qui aurait fait entre 100 et 300 morts. Dans une lettre ouverte publiée dans le Los Angeles Times, Sarah Chayes, chercheuse au Carnegie Endowment for International Peace, rapporte que la naissance du mouvement Boko Haram pourrait avoir été partiellement motivée par de lourdes accusations de corruption au sein du gouvernement actuel.