Nevers : Une opération du GIGN échoue à cause des réseaux sociaux
À cause d’un message posté par le journal local sur Facebook, une opération du GIGN pour retrouver un jeune homme enlevé a échoué.
Lors des récentes attaques terroristes qui ont émaillé le territoire français ces derniers mois, la question de la divulgation d’informations concernant des opérations de police en cours de la part des médias se posait.
L’affaire d’enlèvement qui vient de se dérouler en ce début de semaine sans la Nièvre devrait relancer le débat. Une opération du GIGN aurait en effet échoué après la divulgation d’informations de la part de la presse locale sur les réseaux sociaux.
Enlevé et séquestré pour de l’argent
Toute cette affaire commence dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 février lorsqu’un jeune homme est enlevé par six personnes pour une histoire de dettes impayées. Les agresseurs se rendent alors au domicile de la mère de leur victime avant de s’introduire dans la propriété pour violenter le jeune homme et obtenir 500 euros en liquide.
Ce n’est apparemment pas assez pour eux et ils décident d’enlever à nouveau le jeune homme et de disparaître avec lui. La mère alerte alors la police et une enquête est ouverte. Très vite, la trace des agresseurs est remontée et le GIGN prévoie d’intervenir dans une habitation du centre-ville de Nevers.
L’opération du GIGN avorte à cause des fuites.
Le problème, c’est que le quotidien local le Journal du Centre a eu vent de l’opération et décide de relayer cette information sur son compte Facebook avant l’intervention du GIGN.
L’un des ravisseurs aurait pu voir le message et la petite bande aurait pu s’enfuir avant l’intervention des gendarmes. « Ce dispositif a été mis en échec par les fuites de la presse locale transmises par Facebook », a indiqué dans un communiqué le parquet de Nevers et regrettant « profondément qu’une telle fuite susceptible de mettre en danger la vie des civils et des agents interpellateurs, ait eu lieu sans l’accord du parquet ».
Fort heureusement, la victime a été retrouvée vivante quelques heures plus tard au niveau de la gare de Nevers. Le jeune homme portait des traces de coups. L’enquête et les recherches se poursuivent ce jeudi 9 pour tenter de retrouver les ravisseurs. De son côté, la direction du Journal du Centre dément avoir relayé les informations avant l’opération du GIGN.