Nicolas Sarkozy visé par une nouvelle enquête sur ses comptes de campagne électorale
Le parquet de Paris a ouvert une nouvelle enquête contre Nicolas Sarkozy, concernant les pénalités liées aux comptes de campagne.
Il y a moins d’une semaine, Nicolas Sarkozy s’était exprimé sur TF1 pour contre-attaquer après sa garde à vue dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Mercredi dernier, le Parquet de Paris a ouvert une nouvelle enquête, qui vise cette fois-ci l’invalidation des comptes de campagnes de la présidentielle de 2012.
C’est le Conseil Constitutionnel qui avait rejeté les comptes de campagne de l’ancien Président de la République en juillet 2013, et l’avait par la même occasion invité à s’acquitter de la pénalité pour dépassement du plafond des dépenses, et à rembourser les avances qui avaient été faites par le Trésor Public. Ce sont ces dépassements des comptes de campagne qui avaient engendré le “Sarkothon” en 2013, auprès des militants et sympathisants de l’UMP.
L’UMP endetté à hauteur de 80 millions d’euros
A l’époque, l’UMP, par le voix de Jérôme Lavrilleux, et sous présidence de Jean-François Copé, avait assuré que ces pénalités seraient prises en charge par le parti. Aujourd’hui, alors que la justice tente d’établir le vrai du faux dans l’affaire Bygmalion, et que la nouvelle direction du parti de droite, a réclamé un grand audit financier, le Parquet de Paris souhaite vérifier s’il était bien légal que Nicolas Sarkozy ne paie pas lui-même les frais liés à la campagne.
François Fillon a été l’un des premiers à réagir, et a indiqué que Nicolas Sarkozy portait sa part de responsabilité dans l’endettement de son parti, qui atteint aujourd’hui 80 millions d’euros. Comme indiqué dans son entretien à TF1, l’ancien Chef de l’Etat indiquera “fin aout, début septembre” s’il briguera la tête du parti à la fin de l’année.