Nicolas Sarkozy : sa candidature en 2017 n’est pas “obligatoire”
Nicolas Sarkozy a vivement critiqué François Hollande et annoncé que sa candidature aux présidentielles de 2017 n'est pas "obligatoire".
Les déclarations de Nicolas Sarkozy sont rares depuis qu’il a été élu à la présidence de l’UMP, mais elles sont percutantes. Ce matin, l’ancien président de la République était invité de la matinale de Thomas Sotto sur Europe 1.
Nicolas Sarkozy a vivement critiqué la politique de François Hollande, dénonçant notamment ses “mensonges répétés”. Pour lui, la politique actuelle du chef de l’Etat et de Manuel Valls va mener à “beaucoup plus de chômeurs” fin 2015. Il a également déclaré que sa candidature aux présidentielles de 2017 n’était “pas obligatoire“.
Nicolas Sarkozy critique la faiblesse de François Hollande
Pour une de ses rares sorties médiatiques depuis son élection à la présidence de l’UMP, l’ancien chef de l’Etat a accusé la “faiblesse” de MM. Hollande et Valls, deux jours après que le Premier ministre a brandi l’article 49-3 pour l’adoption sans vote de la loi Macron, sur fond de divisions avec les députés socialistes dits “frondeurs”.
Soulignant n’avoir jamais eu recours à l’article 49-3 pendant son quinquennat, il a estimé que l’utilisation de cette procédure par Manuel Valls était “la conséquence des mensonges répétés de François Hollande“.
“Quand on a expliqué pendant toute une campagne (en 2012, NDLR) qu’on ferait une politique de gauche, qu’il n’y avait pas de crise dans le pays, que tout était dû à un certain Nicolas Sarkozy“, “on crée les conditions de la révolte“, a accusé M. Sarkozy.
“La toute petite loi Macron”
Il a ironisé sur “la toute petite loi Macron” dont les difficultés d’adoption prouvent que l’exécutif “n’a pas la force de convaincre sa majorité” et a prédit “beaucoup plus de chômeurs fin 2015“.
Réfutant toute atteinte portée à l’unité nationale post-attentats de Paris, l’ancien président a cependant dénoncé le “silence assourdissant” de la Garde des sceaux Christiane Taubira, cible privilégiée de la droite pour son supposé “laxisme”.
S’il a dit travailler pour une “alternative” à l’exécutif actuel, l’ancien président (2007-2012) a cependant assuré que sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 n’était “pas obligatoire“. “Si ce n’est pas moi, ce n’est pas moi“, a-t-il dit, alors qu’Alain Juppé a d’ores et déjà fait part de son intention de concourir à la primaire.
Il a exclu toute alliance de l’UMP avec le Front National. “Une voix pour Madame Le Pen est une voix pour la gauche“, a-t-il martelé. “Tout responsable UMP qui concluera un accord avec le Front National sera immédiatement exclu“, a-t-il dit.