Nicolas Sarkozy : non à son retour, pour une majorité de Français
Dans un sondage réalisé entre la garde à vue et son intervention radio-télévisée, 65% des Français ne souhaitent pas un retour de Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a-t’il réussi à convaincre les Français de son innocence, à la suite de son intervention sur TF1 et Europe1 hier ? Difficile de le savoir pour le moment. Mais avant sa violente charge contre les magistrats, un sondage CSA a été réalisé pour BFMTV. Plus exactement, entre le début de la garde à vue et sa tentative d’explication médiatique.
A la question de savoir si les Français souhaitent un retour de l’ancien chef d’Etat, les 1.024 personnes interrogées ont répondu “pas du tout” à 48%, et “pas vraiment” à 17%. Soit 65% défavorables à son retour. A contrario, ils sont 33% à vouloir son retour : 15% “oui, tout à fait” et 18% “oui, plutôt”. Seuls 2% du panel ne se sont pas prononcés. Si l’on scrute ces résultats à l’aune des couleurs politiques, les résultats ne sont guère surprenants : Nicolas Sarkozy recueille 72% d’opinions favorables chez les sympathisants UMP, 37% des électeurs du FN, 35% pour l’UDI et 14% pour le MoDem.
A gauche, le rejet d’un éventuel retour grimpe à 85%.
Nicolas Sarkozy : un justiciable comme les autres pour 63% de Français
Un autre sondage BVA-Opinion, publié ce jour dans Le Parisien/Aujourd’hui en France et réalisé entre mardi et mercredi, révèle que 63% des personnes interrogées jugent que l’ancien Président est “traité comme n’importe quel justiciable”. Ils sont 35% à trouver qu’il est “particulièrement durement traité pour des raisons politiques”, 2% ne se prononcent pas. En outre, 59% d’entre eux estiment qu’il “a fait son temps”, malgré 62% de personnes le trouvant toujours “charismatique”.
A la question “qui souhaiteriez-vous voir à la tête de l’UMP ?”, Alain Juppé (21%) est toujours devant Nicolas Sarkozy (12%). Hier soir, l’ex-Président ne semble pas avoir renoncé à un éventuel retour, et a déclaré : “J’aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d’août ou au début septembre, de ce que je vais faire”.