Nicolas Sarkozy : on tente “de me diffamer”
Après avoir été mis en examen la nuit dernière, Nicolas Sarkozy était l'invité de TF1 et de Europe 1 ce soir.
Dans la nuit de mardi à mercredi, après avoir été placé en garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour “corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel” dans le cadre de l’affaire dite des écoutes téléphoniques.
L’ancien président de la République a ensuite réagi très rapidement. Celui qui, jusqu’à alors, restait très discret dans les médias – des rumeurs concernant son retour en politique se murmuraient, mais rien n’était confirmé- a répondu à une longue interview menée conjointement par Gilles Bouleau pour TF1 et Jean-Pierre Elkabbach pour Europe 1.
Nicolas Sarkozy clame son innocence
Dans le cadre de l’affaire des écoutes téléphoniques, Nicolas Sarkozy a affirmé son innocence. “Ces motifs ont été retenus dans le seul souci de la continuation d’humilier, de m’impressionner, de m’empêcher, de me diffamer”, a-t-il déclaré. Il prend les téléspectateurs à témoins : “Les Français doivent juger de la réalité. Tout est fait pour donner une image de moi qui n’est pas conforme à la réalité. Je veux dire à ceux qui nous écoutent et ceux qui nous regardent : je n’ai jamais commis un acte contraire aux principes républicains ou à l’Etat de droit.”
Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à prendre à partie certains membres du gouvernement “Madame Taubira, Garde des Sceaux, a été convaincue de mensonges lorsqu’elle a dit qu’elle n’était pas au courant. Monsieur Valls a menti lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui il dit : ‘les faits qui lui sont reprochés sont très graves, mais qu’en sait-il ? A-t-il eu les juges au téléphone ? Lui a-t-on fait un rapport ? Il aurait dû dire : ‘les faits supposés.”
Mais l’ancien chef de l’Etat l’a assuré : “je ne demande aucun privilège”. “Et si j’ai commis des fautes, j’en assumerai les conséquences. Je ne suis pas un homme qui fuit ses responsabilités.“