Nicolas Sarkozy remet en question le droit du sol à Mayotte
En déplacement à La Réunion, le chef des Républicains Nicolas Sarkozy a appelé à ce que le droit du sol en vigueur à Mayotte "soit une présomption et pas un droit absolu".
L’île de Mayotte est actuellement en proie à de sensibles tensions, où des ressortissants comoriens se font ainsi chasser par les habitants mahorais pour être supposément à l’origine de l’augmentation de la délinquance dans les villages. Des Comoriens d’ailleurs exclus qu’ils soient en situation irrégulière ou pas.
En déplacement à La Réunion, l’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy a visiblement tenté d’apaiser les esprits sur la problématique. Dans des propos rapportés par nos confrères du Point, le désormais leader des Républicains a ainsi appelé à ce que le droit du sol à Mayotte “soit une présomption et pas un droit absolu”.
Droit du sol à Mayotte: Sarkozy veut une “présomption”
Pour l’ex-exécutif, “on ne peut pas laisser 250 000 habitants de Mayotte avec le sentiment d’être abandonnés”. Et d’ajouter qu’“aucun territoire ne peut résister à une telle pression migratoire, 50 % des étrangers sont en situation illégale, c’est insupportable”.
Nicolas Sarkozy n’a pas manqué, au passage, d’égratigner l’action de son successeur à la tête de l’État : “[cette situation], c’est le président de la République qui l’a voulue”. Questionné sur son programme relatif aux territoires d’outre-mer et plus spécifiquement l’île de La Réunion, le chef des Républicains a encore une fois souhaité se distinguer de François Hollande : “Je n’accepte pas ce manque de respect à l’endroit des outre-mer, où tant d’hommes politiques viennent pour prendre des engagements qu’ils ne tiendront pas. Pour M. Hollande, ça a marché une fois. Mais ici, à La Réunion, on a de la mémoire et ça ne marche qu’une fois”.
Agriculture : “une aide de 38 millions, c’est le minimum absolu”
L’ancien chef de l’État s’est de même voulu rassurant quant à la crainte, exprimée par les agriculteurs, de la perte prochaine d’une aide de 38 millions d’euros conformément à l’intention de Bruxelles : “Il n’y a pas de besoin de demander l’autorisation de Bruxelles [étant donné qu’on] ne se retrouve en concurrence avec aucun de nos partenaires européens, aucun ne produit de la canne. Je considère qu’une aide de 38 millions, c’est le minimum absolu”.