Nice : Un bébé nommé Mohamed Merah, la justice saisie par la mairie
La mairie de Nice a saisi la justice après que des parents aient appelé leur enfant « Mohamed, Nizar, Merah ». Un nom qui ferait directement référence à l’auteur des attentats de Toulouse et Montauban en 2012.
Le choix du prénom d’un enfant est toujours une étape compliquée, qui peut parfois être sujette à controverse. Une situation parfaitement illustrée dans la pièce de théâtre Le Prénom. Parfois, cela peut même se terminer devant les tribunaux.
C’est ce qui se passe actuellement à Nice où la mairie à saisit la justice afin de faire modifier l’était civil d’un bébé déclaré par ses parents sous le nom de « Mohamed, Nizar, Merah ». Un patronyme qui rappelle celui du terroriste auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012.
Contraire à l’intérêt de l’enfant
C’est via un communiqué relayé par nos confrères de Nice-Matin que la mairie a fait part de sa décision. « Le choix de la famille de prénommer ainsi son petit garçon est susceptible d’être contraire à son intérêt, étant donné la référence à l’auteur des actes terroristes survenus à Toulouse et Montauban en 2012 », estime la municipalité.
Le sort de l’enfant, déclaré début novembre, est donc désormais suspendu à la décision du procureur qui devra trancher et peut-être obliger les parents de l’enfant à choisir un autre prénom. Si c’est la décision prise par le procureur, la famille disposera d’un droit de recours devant le tribunal de grande instance dans une composition civile.
« Atteinte à la République » pour Christian Estrosi
Le premier adjoint et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi, a lui aussi vivement réagi à cette affaire dans un communiqué. « Alors que notre ville a été touchée de plein fouet par un attentat cet été et que ses habitants sont encore meurtris, il est inadmissible de constater de tels agissements. C’est pour cette raison que nous avons alerté le procureur afin qu’il prenne les mesures adéquates pour faire modifier cet acte de naissance dont le contenu porte atteinte à notre République » déplore l’élu avant d’ajouter « La ville de Nice et ses agents restent vigilants quant à tout comportement ou acte qui pourrait être assimilé à une apologie du terrorisme ».
Enfant nommé Mohamed MERAH : nous avons saisi le Procureur ! https://t.co/ZCcaSD09Kb pic.twitter.com/zPHZnCMS7C
— Christian Estrosi (@cestrosi) November 18, 2016
Mohamed Merah avait assassiné sept personnes en mars 2012 dont trois enfants dans une école juive toulousaine. Il a été tué le 22 mars par la police dans l’assaut de l’appartement toulousain où il s’était retranché.