Netflix marque le pas, des abonnements inférieurs aux attentes
Au deuxième trimestre, le nombre d'abonnés au service Netflix a ralenti. Introduit en bourse, son action a plongé de plus de 13%.
Le nombre d’abonnés au service de vidéo en ligne Netflix croît toujours, mais de façon beaucoup moins spectaculaire qu’auparavant. Au deuxième trimestre, si la société revendique 83,13 millions d’abonnés, le gain par rapport au 1er trimestre n’était que de 1,68 million de nouveaux membres.
La Bourse sanctionne le coup de mou de Netflix
Au début de l’année, en investissant 130 nouveaux pays, Netflix réalisait un record de nouveaux abonnés avec 6,74 millions. Il était donc prévisible que cette augmentation ait, à la fin du mois de juin, marqué le pas. Mais la société tablait tout de même sur 2,5 millions de nouveaux adeptes, un nombre qui n’a donc pas tenu ses promesses.
Résultat des courses, à Wall Street, l’action chutait lourdement de 13%. Dans une lettre à ses actionnaires, le groupe ne pouvait que confirmer ce ralentissement : “Nous croissons, mais pas aussi vite que nous le voudrions ou l’avons fait” précédemment.
Un ralentissement particulièrement marqué outre-Atlantique
Aux Etats-Unis, le gain d’abonnés pour les trois derniers mois s’établit à 160.000, quand un demi-million étaient prévus. Mais quelle est la cause de cette semi-dégringolade ? Pour Netflix, les médias sont clairement en cause. En avril dernier, ces derniers avaient relaté l’opération de Netflix de “basculer ses plus anciens abonnés sur les plans tarifaires lancés plus récemment”, comme l’évoque Les Echos. La lettre trimestrielle du groupe précise : “Nous pensons que certains membres ont perçu l’information comme une augmentation de prix à venir”.
Mais encore, Netflix ne cite ni une éventuelle saturation du marché ou la concurrence d’autres grands noms du secteur pour expliquer cette chute. Le quotidien économique cite pourtant l’analyste d’un expert, le président de Conlumino, Neil Saunders : “Les contenus originaux de Netflix aident à protéger l’entreprise contre les désabonnements, mais la vérité est que d’autres prestataires – dont Amazon – s’avèrent tout aussi efficaces pour développer et montrer des films et séries exclusifs”. Il table sur une reprise de la croissance, sans qu’elle atteigne les sommets antérieurs.