Netflix : cap sur l’Europe, depuis le Luxembourg
Netflix devrait arriver en France cette année. Mais les conditions demandées par Aurélie Filippetti peuvent-elles être honorées ?
Il y a quelques jours, nous vous informions de la probable arrivée en France de Netflix, ce service de VOD en streaming qui pourrait révolutionner notre façon de consommer le cinéma. En plus de faire frissonner les chaînes traditionnelles, le géant américain de la VOD pose questions au ministère de la Culture. Les dirigeants de Netflix étaient à Paris cette semaine pour rencontrer des membres du ministère.
Il a sans doute été question des conditions qu’a posées Aurélie Filippetti il y a deux semaines. A savoir que « s’il veut s’installer ici, Netflix doit se plier aux régulations qui font le succès de nos industries, notamment en matière de financement de la création (…) Netflix ne doit pas être un passager clandestin qui profite du système sans y participer”. Les syndicats des producteurs de films ont aussitôt repris à leur compte ces injonctions. Mais pourquoi la France semble aussi rétive, comment fonctionne le modèle économique Netflix ?
Netflix propose ses services en Europe sans filiale
Là où elle diffuse (Scandinavie, Irlande, Grande-Bretagne, Pays-Bas), la société ne dispose d’aucune filiale. Et donc ne déclare aucun chiffre d’affaires dans ces pays. Pour cause, une seule filiale est enregistrée, et elle se trouve au Luxembourg, reconnu entre autres pour sa fiscalité avantageuse. Et si la maison-mère prévoit d’installer aux Pays-Bas des bureaux opérationnels pour l’Europe, rien ne semble indiquer qu’elle fera pour la France.