Un couple, accusé de maltraitance sur leur bébé, relaxé à Nancy
Un couple a été été relaxé par un tribunal après avoir été accusé de maltraitance sur leur bébé. Il a été reconnu 3 ans après que Louna souffrait d'une maladie héréditaire et non de mauvais traitements. Les parents envisagent de poursuivre les services sociaux et le CHU.
Le tribunal correctionnel de Nancy vient de mettre un terme à près de trois ans de calvaire pour un couple de la ville lorraine. En novembre 2012, les parents de la petite Louna, âgée alors de quelques mois, emmènent leur enfant chez le pédiatre en raison de sa somnolence et d’un refus de téter. Le médecin décidera de faire hospitaliser le bébé après que Louna n’ait pas répondu favorablement aux stimulis.
La fillette sera toutefois placée en famille d’accueil après que le personnel médical de l’hôpital ait découvert sur son corps d’apparentes traces de coups. En plus de perdre la garde de Louna suite à ces observations, les parents du bébé sont placés en garde à vue puis mis en examen pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans, avec plusieurs circonstances aggravantes.
Couple accusé de maltraitance : le bébé était atteint d’une maladie héréditaire
Et ce alors que la mère de Louna avaient indiqué aux médecins de l’hôpital que les marques présentes sur le corps de sa fille étaient les symptômes d’une maladie génétique héréditaire dont elle souffrait également. Dans des propos rapportés par le Figaro, l’avocat du couple, Me Strohman, explique que “personne n’a voulu croire à la version des faits du couple. Il a fallu que les parents, lors d’un droit de visite, emmènent en douce la petite se faire tester au CHU pour prouver qu’elle était bien malade.”
Les parents n’excluent pas de poursuivre les services sociaux
Le 22 juin dernier, les parents de Louna ont finalement été relaxés par le tribunal correction de Nancy. Le retour du bébé dans son foyer originel sera toutefois progressif, comme l’a déclaré Me Strohman : “Cela fait trois ans qu’elle vit en famille d’accueil, elle s’est attachée. Il serait bien trop brutal de la changer du jour au lendemain d’environnement. Petit à petit, elle va passer davantage de temps avec ses parents et à terme vivre avec eux.” Le couple n’exclut pas de poursuivre les services sociaux ainsi que le CHU de Brabois pour ce lourd préjudice subi.