Nancy : jugés après le décès de leur bébé de 9 mois mort de soif
Depuis ce vendredi, deux parents sont jugés devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle pour avoir laissé leur bébé âgé de 9 mois mourir de soif.
C’est au sein de la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle (Nancy) que s’ouvre aujourd’hui le procès de deux parents. Les faits remontent au 19 juin 2013. En ce jour et en dépit de l’intervention des pompiers, une petite fille âgée de 9 mois décède au domicile familial situé dans la commune de Mont-lès-Vignobles, non loin de Toul (Meurthe-et-Moselle). Les médecins légistes attribueront la cause de la mort à une “déshydratation sévère”.
Europe1 précise que le bébé affichait une santé fragile depuis sa venue au monde (naissance prématurée) et d’avoir pourtant bénéficié d’un environnement loin d’apparaître inoffensif. On nous rapporte ainsi que sa chambre était sale et qu’elle n’était pas aérée alors que la température de la pièce approchait des 30°.
Bébé mort de soif à Nancy : des parents jugés devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle
Les médecins chargés de l’autopsie de l’enfant avaient également indiqué que la fillette n’aurait pas été hydratée “sur une période de 12 à 15 heures”. Le jour ayant précédé son décès, elle n’avait apparemment pas reçu suffisamment d’eau après avoir pourtant été promenée par son père durant un après-midi très ensoleillé.
Mère de l’enfant : “J’étais perdue et très jeune”
Comme vraisemblable justification, la mère du bébé a mis en cause sa jeunesse de l’époque et sa désorientation face à la gestion d’un enfant. Son avocate a ainsi fait savoir que sa cliente “n’avait pas du tout conscience de mettre son enfant en danger au moment des faits”. Le père, un féru de pêche se disant lui-même “un peu fainéant”, a, dixit son avocate, “pris conscience de l’immaturité qui était la sienne au moment des faits et ne cherche nullement à rejeter la responsabilité sur quelqu’un d’autre”. Le couple, nous précise-t-on, n’exerçait aucune activité professionnelle et vivait reclus. Pour avoir privé leur enfant de soins ou d’une alimentation avec pour conséquence sa mort, ses parents risquent 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict sera délivré le mardi 6 octobre prochain au soir.