Myriam El Khomri : avec Jean-Luc Mélenchon, “la droite devient presque superflue”
Dans un entretien accordé au JDD, la ministre du Travail Myriam El Khomri a estimé que Jean-Luc Mélenchon fait partie de ces "responsables de gauche" qui font que "la droit devient presque superflue".
Alors que depuis 14h00 se tient à Paris, place Stalingrad, le “défilé des Insoumis” initié par Jean-Luc Mélenchon, afin notamment de démontrer que ce dernier n’est “pas un homme seul” dans son combat, le candidat à la présidentielle a été taclé le même jour par Myriam El Khomri.
Dans un entretien accordé au JDD et paraissant en ce dimanche, la ministre du Travail a ainsi déclaré que “Jean-Luc Mélenchon qui se dit de gauche cible obsessionnellement un président de gauche, combat un gouvernement de gauche et invite des députés de gauche à censurer un Premier ministre de gauche”. Avant d’ajouter qu’“avec de tels responsables de gauche, la droite devient presque superflue.”
Mélanchon, quand la gauche combat la gauche selon El Khomri
Pourtant, les propos du cofondateur du Parti de gauche laissent entendre que ce dernier ne se reconnaît pas dans le gouvernement actuel : “Ce n’est pas un gouvernement de gauche, il pratique une politique de droite, que la droite salue”.
S’il fallait le rappeler, Jean-Luc Mélenchon ne fait pas partie des soutiens au projet de réforme du code du travail, l’estimant ainsi “inepte depuis le début” et appelant même à son “retrait”. En réponse au nouveau recours au 49.3 pour faire valider cette loi, il avait, le 10 mai dernier, proposé aux députés de voter une motion de censure contre le gouvernement.
“Défilé des Insoumis” : une “démonstration de force”
Lundi, Jean-Luc Mélenchon avait signifié sur son blog, en se rapportant à la manifestation de dimanche, que celle-ci devait “être une démonstration de force, un message adressé à la France des puissants qui redécouvre ces temps-ci une réalité qu’elle croyait être parvenue à effacer du paysage”.
Ni la ministre du Travail, ni le président de la République François Hollande ou même son Premier ministre Manuel Valls n’ont exprimé l’hypothèse d’un retrait du texte, lequel sera examiné au Sénat dès le 13 juin prochain.