Mutinerie et incendie à la prison de Vivonne près de Poitiers
Une mutinerie est en cours depuis 17h à la prison de Vivonne dans la Vienne avec une soixantaine de détenus. Ils ont mis le feu au deuxième étage d’un bâtiment. Les surveillants seraient parvenus à quitter le bâtiment.
Alors que le débat autour de la surpopulation carcérale est une nouvelle fois au centre des débats et que Manuel Valls vient d’annoncer l’ouverture de 10 000 places supplémentaires d’ici à 2026, une mutinerie a éclaté en fin de journée dans la prison de Vivonne près de Poitiers (Vienne).
Mutinerie à la prison de Vivonne
Selon un responsable syndical de l’établissement carcéral contacté par l’AFP, un incendie a été allumé cet après-midi par des détenus. Ces derniers auraient réussi à dérober un trousseau de clefs à un surveillant pour ouvrir leurs cellules. Le feu était en passe d’être maîtrisé par les pompiers dépêchés sur place vers 18 h 30, selon les informations de France Bleu Poitou.
l incendie de la #prison de Vivonne en passe d être maîtrisé pic.twitter.com/ZgSU0poLAE
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Aucun surveillant n’aurait été blessé dans cette mutinerie et tous ont pu quitter le bâtiment, qui abrite environ 180 détenus au total selon Emmanuel Giraud, délégué régional du syndicat FO pénitentiaire. « Les détenus ont réussi, dans des circonstances encore indéterminées, à dérober le trousseau de clefs d’un surveillant, ce qui leur a permis d’ouvrir les cellules. Ils ont mis le feu à toutes les coursives d’un étage », a-t-il précisé.
Les gendarmes appelés sur place
Selon le parquet de Poitiers, les auteurs des faits sont des détenus incarcérés au deuxième étage d’un bâtiment du centre pénitentiaire.
Le feu reprend et la situation à l intérieure n est pas sous contrôle la mutinerie se poursuit à Vivonne #prison pic.twitter.com/H6bGADHe1A
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D’après une source pénitentiaire, une soixantaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules et des unités d’intervention spécialisées ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité) étaient en route vers la prison pour rétablir l’ordre. Les gendarmes ont également été appelés sur place en renfort.