Mucoviscidose : des greffons appelés à être plus nombreux
Des médecins de l'hôpital Foch de Suresnes ont mis au point une technique permettant d'augmenter le nombre de greffons. Une innovation appelée à sensiblement bénéficier aux personnes atteintes de mucoviscidose.
C’est au sein de l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine) que des médecins ont mis au point une technique dite de “réhabilitation” ex-vivo de greffons pulmonaires. Cette innovation a commencé à être appliquée en 2011 à l’occasion d’un essai clinique.
La technique, dont la démocratisation de son usage vise à sensiblement bénéficier aux personnes victimes de mucoviscidose, consiste à placer des poumons préalablement prélevé chez un donneur mort dans un liquide nutritif censé les nettoyer. Le tout sous une cloche stérile. Quatre heures durant, ces poumons vont inspirer et expirer de l’air artificiel.
Greffe de poumons : une avancée du combat contre la mucoviscidose
En temps normal, comme le rappelle Pourquoi Docteur ?, les donneurs doivent être âgés de moins de 56 ans, n’avoir jamais fumé de leur vie et présenter des capacités pulmonaires idéales. Devant le nombre réduit d’organes disponibles et l’efficacité de cette innovation, les candidats peuvent désormais avoir été fumeurs et être âgés de 56 ans à 70 ans.
Sur 32 greffons réhabilités par l’hôpital Foch entre 2011 et 2013, seul un s’est révélé inapte à être réutilisé pour une transplantation. Un taux d’échec très faible et qui, couplé au constat de résultats similaires à ceux observés avec des greffons classiques, tend à rendre le recours à cette technique de plus en plus pertinent.
Un projet pilote initié par quatre établissements
L’Agence de la biomédecine informe que depuis cet essai clinique, l’hôpital Marie Lannelongue (Le Plessis-Robinson, Hauts-de-Seine), l’hôpital Bichat (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), les CHU de Grenoble et de Strasbourg ont initié un projet pilote.
Les espoirs noués dans la réussite de ce projet sont particulièrement présents au sein de l’association Vaincre la mucoviscidose, laquelle en fait partie intégrante depuis 2010. Celle-ci rappelle au passage que “la transplantation pulmonaire est la seule solution thérapeutique pour prolonger la vie de patients atteints de mucoviscidose dont l’état respiratoire s’est irrémédiablement dégradé”.