Mosquée de Nice : Estrosi va poursuivre le préfet des Alpes-Maritimes
Le maire de Nice Christina Estrosi va poursuivre en justice le préfet des Alpes-Maritimes pour avoir autorisé l'ouverture d'une mosquée au sein de sa commune.
En début de mois, le maire Les Républicains (LR) de Nice Christian Estrosi avait exprimé son intention d’empêcher l’ouverture d’une mosquée dans sa commune. Le samedi 2 avril dernier, le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat avait pourtant donné son feu vert quant à l’érection d’un lieu de culte musulman à Nice.
Et ce alors que M. Estrosi aurait préféré faire démolir le bâtiment afin de construire une crèche sur le site en question. M. Colrat avait ainsi justifié sa décision : “L’ouverture d’un tel équipement, attendu depuis des années, serait à l’évidence un signe de reconnaissance, de valorisation et de fierté pour les Niçois de confession musulmane, dans un contexte reconnu de manque dans l’ouest de la ville de lieux de culte adaptés, modernes et dignes”.
Estrosi : une attaque en justice pour contrer l’ouverture d’une mosquée
On vient d’apprendre par Public Sénat que le maire de Nice a obtenu en ce jour l’approbation de son conseil municipal pour attaquer en justice le préfet des Alpes-Maritimes. L’opposition municipale n’a pas manqué de fustiger la session extraordinaire du conseil, reprochant à Christian Estrosi de faire preuve de “populisme” et de proférer des “mensonges”.
Selon l’élu niçois, le projet d’ouvrir une mosquée au sein de la commune a été validé par son prédécesseur et “aucune autorisation n’a été accordée à ce lieu de culte”. Sa construction avait débuté en juillet 2012 pour prendre fin en novembre dernier.
Un ministre accusé de prôner la charia
Plus encore, M. Estrosi reproche au propriétaire du bâtiment, soit le ministre saoudien des Affaires islamiques Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al-Cheikh, de prôner “la charia” (application stricte de l’islam) et d’avoir “annoncé qu’il fallait détruire toutes les églises de la péninsule panarabique”. Et d’ajouter que “nos services de renseignement sont inquiets sur ce lieu de culte”, en évoquant au passage des “fonds étrangers non contrôlés” dans ce dossier.