Montpellier : jugés pour vol des denrées périmées dans des poubelles
Trois jeunes sont jugés aujourd'hui après le vol de denrées alimentaires périmées dans les poubelles d'un supermarché de Montpellier.
Aujourd’hui, trois jeunes vont être jugés pour avoir volé de la nourriture dans des poubelles, comme l’indique Le Figaro. Adrien, Léa et Mike, tous les trois âgés de 24 à 32 ans, comparaissent mardi au tribunal de Montpellier pour “soustraction de denrées périssables à date de péremption dépassée“, un délit qui est considéré pénalement comme un vol.
Ils font les poubelles d’un supermarché de Montpellier
Les trois prévenus se sont introduits en mai dernier dans la cour d’un supermarché de Frontignan, dans la banlieue de Montpellier, en escaladant les barrières de cloture, et après avoir garé leur camionnette à proximité de l’endroit où étaient entreposées les poubelles.
Ils ont ensuite rempli 7 sacs poubelle de 100 litres de denrées alimentaires jetées. C’est au moment de quitter les lieux qu’ils ont été interceptés par une patrouille de police, qui avait repéré leur véhicule, qui était un véhicule volé.
“Ils voulaient absolument nous faire dire que nous avions volé dans la réserve. Pourtant, on leur a bien montré qu’il ne s’agissait que de produits périmés“, a expliqué l’un des trois suspects à la presse. La garde à vue du trio a duré douze heures, et ils encourent jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
La camionnette du trio serait un véhicule volé
Le gérant du supermarché, pour se couvrir de toute responsabilité en cas d’intoxication alimentaire, a également déposé plainte, mais ne s’est pas constitué partie civile et ne réclame pas de dommages et intérêts.
Les trois jeunes sont aussi concernés par une deuxième affaire en cours d’instruction, au sujet du véhicule qui a été utilisé pour la virée nocturne. Le camion avec lequel les trois complices ont agi aurait en effet été volé.
Le trio est composé d’habitués de la récupération alimentaire. Tous les trois fréquentent les squats de Montpellier et se revendiquent du mouvement “freegan” : contraction de “Free” et “Vegan”, les adeptes de cette philosophie refusent la maltraitance des animaux et ont fait le choix d’une vie en dehors de l’économie de marché conventionnelle.