Des milliers de personnes ont défilé en France contre Monsanto
Samedi, dans plusieurs villes de province et à Paris, des milliers de personnes ont battu le pavé contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto.
Que ce soit à Paris, Lille, Bordeaux, Lyon ou encore Toulouse, des milliers de manifestants ont tenu pour la 4ème année consécutive à protester dans les rues en France. Si Monsanto était le principal visé par les slogans et les banderoles, plus généralement, c’est l’interdiction des pesticides et OGM qui est demandée par les manifestants.
“Monsanto, mauvaise graine”
Si une quarantaine de villes participait à ces marches “citoyennes” en France, de nombreux autres endroits du monde ont été le lieu de rendez-vous similaires. Greenpeace a rapporté à l’AFP qu’à Morges, en Suisse, plus de 1.000 personnes ont marché pour “soutenir une agriculture durable et souveraine et demander la fin du diktat des multinationales de l’agrochimie”.
Benjamin Sourice, l’un des organisateurs de la marche parisienne et porte-parole du collectif Les Engraineurs, “Monsanto est la caricature des multinationales prédatrices (…) Quand on voit déjà le poids de ces multinationales, comme l’allemand Bayer, l’américain Monsanto, demain, avec ce que va préparer le Tafta ce genre de méga-multinationale aura plus de pouvoir que les Etats et seront capables d’imposer leur volonté, donc ça c’est vraiment quelque chose d’effrayant”, rapporte l’AFP.
Un soutien politique
La manifestation parisienne a reçu le soutien d’Yves Contassot, le conseiller de Paris qui se trouvait là en tant que “militant écologiste”. Pour lui, “la politique de Monsanto est dramatique pour la biodiversité. On ne peut pas se permettre d’être les victimes de ces multinationales dont le seul objectif est le profit”.
Plus discret, Jean-Luc Mélenchon était aussi présent. Après avoir indiqué qu’une telle marche revêtait “beaucoup d’importance”, il a évoqué le sujet des pesticides : “Les grands trusts qui produisent ces pesticides agissent dans une totale irresponsabilité et sont parfois favorisés par de grandes institutions comme la Commission européenne”. Il a également insisté pour dire que “Cette utilisation des pesticides est sans doute l’un des plus grands scandales sanitaires de notre temps”.