Moins d’aides publiques pour la presse de loisirs et de “divertissement
Mardi, Fleur Pellerin a annoncé une réduction de la voilure des aides de l'Etat en faveur de le presse de loisirs et de divertissement. En ligne de mire, les aides postales.
Mardi, Fleur Pellerin présentait aux éditeurs de presse une remise à plat du système des aides publiques. En 2014, ces aides représentaient quelque 820 millions d’euros, un chiffre en constante augmentation.
Cependant, un nouveau ciblage est prévu, mettant en avant les titres qui participent au pluralisme du débat public, mais aussi ceux qui font montre de diffusion de connaissances. Au détriment de la presse regroupée sous la bannière “loisirs et divertissement”.
Fin des aides postales pour la presse de divertissement
Ainsi, pour la ministre de la Culture et de la communication, l’argent public n’est pas destiné “à aider la presse de loisirs et de divertissement”. Conséquence, ce sont les aides postales, parmi les plus anciens dispositifs d’aides, qui vont être supprimées. Comme leur nom l’indique, elles permettaient aux éditeurs de bénéficier de tarifs préférentiels auprès de la Poste. A cette fin, l’Etat avait en 2014 déboursé 130 millions d’euros.
La ministre, dans une interview mardi à Libération, se défend pourtant d’un plus haut respect dû à une certaine presse. Selon elle, ces titres ne bénéficieront plus d’aides, “non pas parce qu’ils sont moins nobles mais parce qu’ils nous paraissent moins prioritaires pour bénéficier de cet argent public”.
Le pluralisme à l’honneur
Dès lors, à qui de telles sommes seront destinées ? La ministre précise : “Il m’a semblé juste et pertinent que les sommes allouées à ces aides postales pour la presse de loisirs soient réorientées vers l’aide à l’émergence et l’innovation”. En parallèle, rue de Valois, on appelle de ses voeux la création d’un fonds d’aide à la création d’entreprise de presse. Charge au Fonds stratégique pour le développement de la presse, qui existe déjà, de venir en aide à de “plus petits et émergents” acteurs du secteur.
En définitive, et comme Fleur Pellerin l’a indiqué à Libération, “la garantie du pluralisme des idées dans le débat public, le soutien aux titres œuvrant à la diffusion du savoir et de la connaissance, pour lesquels nous créons une nouvelle catégorie de presse, et l’attention portée à l’émergence de nouveaux médias à l’ère du numérique” seront les priorités de cette mise à plat du soutien à la presse.