Mission Rosetta : C’est fini pour Philae
Les scientifiques de l'ESA auront tout tenté pour rétablir le contact avec le robot Philae, mais
Le miracle de Noël n’aura pas eu lieu pour le robot Philae. Les scientifiques de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), qui tentent depuis plusieurs semaines de reprendre le contact avec le petit robot d’exploration, ont abandonné tout espoir d’entendre à nouveau un jour la douce voix de Philae. Un silence qui signe la fin prématurée de la Mission Rosetta.
La surchauffe pour Philae
Arrivé, non sans une certaine agitation, sur le sol de la comète Tchuruymov-Guerasimenko en novembre 2014, le robot Philae est donc au bout de ses forces. Après un dernier contact avec la Terre le 9 juillet dernier, Philae n’a plus donné signe de vie malgré une ultime tentative de réveil en novembre. Une situation désormais irréversible selon les chercheurs de l’ESA puisque la comète Tchouri s’éloigne désormais du Soleil, ce qui fait paradoxalement fondre les espoirs de voir les batteries du robot se recharger. Le 28 décembre étant la date butoir à laquelle la mission devait s’achever si le contact n’était pas rétabli.
Si la mission Rosetta se termine donc plus tôt que prévu, elle n’aura cependant pas été un échec cuisant. Les scientifiques ont pu récolter de nombreuses données sur la composition de Tchuruymov-Guerasimenko.
#Videoupdate: the quest to re-establish contact with @Philae2014 continues… #lifeonacomet pic.twitter.com/0fp7Jrl8g2
— DLR – English (@DLR_en) December 9, 2015
60 heures de communication riches en enseignements
Au total, Philae aura réussi à étudier la surface de la comète et à transmettre des informations aux chercheurs de l’ESA pendant 60 heures au total. De quoi prendre de nombreuses photos et recueillir des données sur la composition de Tchouri qui ont permis de faire avancer la recherche spatiale de manière considérable.
Les recherches de Philae ont révélé une comète plus complexe et étonnante que ce que pensaient les scientifiques. Il a, par exemple, permis à l’ESA de découvrir que le sol de l’astre était fait d’une poussière très fine qui servirait de ciment interne aux roches qui composent sa structure ou encore, a révélé la porosité de la comète et le fait que son noyau soit dépourvu de magnétisme. Philae a également découvert 16 composés organiques à la surface de la comète, dont quatre qui n’avaient jamais été détectés
Des données qui pourraient nous aider à en savoir plus sur notre propre planète lorsqu’on sait que ce sont les comètes qui ont apporté une partie de l’eau de nos océans. Le travail des scientifiques n’est bien entendu pas terminé et les données continueront d’être analysées pendant de nombreux mois.