Migrants : un projet de camp humanitaire prévu à Grande-Synthe
Un camp humanitaire destiné à accueillir dignement des migrants devrait prochainement voir le jour à Grande-Synthe. La coordinatrice du projet parle d'un "gros projet".
On estime à l’heure actuelle que quelque 2.500 migrants tentent de survivre dans la commune de Grande-Synthe, le site de leur installation présentant ainsi une insalubrité certaine. Mais d’ici quelques semaines, leur situation devrait s’améliorer par un déménagement à-propos.
Nos confrères du Figaro rapportent en effet que ces réfugiés vont être amenés à quitter leur site pour rejoindre un camp humanitaire également basé à Grande-Synthe, avec des conditions de vie destinées à apparaître meilleures que celles observées jusqu’à maintenant.
Camp humanitaire à Grande-Synthe : de meilleures conditions de vie attendues pour les migrants
Le maire écologiste de Grande-Synthe Damien Carême explique le projet, que sa commune ne mènera pas seule : “Nous projetons d’installer un camp aux normes humanitaires internationales, telles que préconisées par Médecins sans frontières [MSF], qui travaille sur ce dossier avec nous. Cette solution est la plus à même de répondre à l’urgence humanitaire.”
Le choix du site validé lundi ?
Ce projet, présenté au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve le 23 décembre dernier, concerne essentiellement des tentes chauffées pour les familles, un nombre correct de sanitaires ainsi que des structures en dur pour les associations humanitaires. Le choix du site sera vraisemblablement déterminé lundi lors d’une réunion appelée à rassembler des représentants de L’État et de la police, de même que des pompiers et MSF. Le maire indique qu’il va s’agir là de “lever les obstacles au déménagement et [de] définir les conditions de sécurité”. Delphine Visentin, coordinatrice de projet chez MSF à Grande-Synthe, a fait savoir que “la mise en œuvre prendra au moins quatre semaines”, en parlant d’“un gros chantier” et en évoquant “des normes du type des camps de réfugiés du HCR [NDLR : Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU]”. Quant au coût de ce camp en devenir, M. Carême le situe “entre 1,5 et deux millions d’euros”. Et d’ajouter : “Nous faisons les avances, l’État paiera.”