Migrants : Les Parisiens du 16e arrondissement contre le centre d’hébergement
Une pétition contre le centre d’hébergement de migrants et de sans-abris prévu dans le 16e arrondissement a déjà recueilli plus de 40.000 signatures.
Et si le très chic 16e arrondissement de Paris accueillait un centre d’hébergement pour migrant et sans-abris ? Si l’idée fait actuellement son petit bonhomme de chemin dans la tête des élus, les habitants du quartier s’élèvent contre cette décision.
Une pétition contre l’accueil des migrants dans le 16e
Ce projet de centre d’accueil et d’hébergement réservé aux sans-abri et aux migrants situé en lisière du bois de Boulogne est porté par la mairie de Paris. La structure devrait prendre la forme de 6 bâtiments modulaires qui pourraient accueillir jusqu’à 200 personnes. Si le projet est éphémère et prévu pour trois années seulement, il n’empêche que de nombreux habitants du quartier ne veulent pas en entendre parler.
Depuis quelques jours, une pétition circule dans le quartier afin de protester contre un « nouveau Sangatte ». Cette dernière a déjà recueilli plus de 40.000 signatures qui pourraient peser lourd lors des débats publics qui s’annoncent particulièrement tendus.
Écologie et sécurité contre le centre d’hébergement
Parmi les détracteurs du projet, Christophe Blanchard-Dignac, président de la coordination pour la sauvegarde du Bois de Boulogne qui s’est élevé contre le projet qui risque de grignoter sur les espaces verts de la ville déjà très rares.
Le maire LR de l’arrondissement, Claude Goasgen, craint lui que la structure engendre de nouveaux problèmes d’insécurité, se basant sur l’expérience de « Sangatte ». « Quand je dis nouveau Sangatte, je n’exagère pas. On ne pourra pas empêcher des gens de venir s’installer », affirme le maire sur LCI. « La nuit on a toutes les prostituées qui circulent… Ce n’est déjà pas très agréable. Je ne veux pas que ce soit un réservoir de gens en déshérence », précise l’élu. Un maire qui indique que d’autres projets avaient été proposés, notamment en faveur d’un centre dans l’ancien musée des arts populaires, ou des hébergements « sur des barges » sur la Seine.