Migrants de Calais : des ONG saisissent la justice pour obtenir des mesures d’urgence
Médecins du monde et le Secours catholique-Caritas viennent de communiquer sur un recours déposé devant la justice, et ce afin d'obtenir de l'État des mesures d'urgence relatives aux migrants installés à Calais.
La nouvelle nous parvient en ce tout début de semaine, Médecins du monde et le Secours catholique-Caritas ont annoncé avoir saisi la justice dans le but que l’État français prenne des mesures d’urgence sur la question du campement des migrants de Calais.
Ce recours en référé-liberté a ainsi déposé devant le tribunal administratif de Lille par ces deux ONG accompagnées pour l’occasion de représentants des habitants du bidonville. Nos confrères de Libération nous rappellent que ce dernier renferme 6.000 migrants, lesquels vivent dans des conditions d’hygiène qu’un consensus s’accorde à qualifier de déplorables.
Recours déposé sur la question des migrants de Calais : une première pour Médecins du monde
Cette démarche juridique accélérée est appelée à connaître de rapides suites, étant donné que le tribunal dispose de quarante-huit heures pour déterminer une audience. Pour Me Spinosi, désigné par les ONG pour procéder à l’instruction du recours devant le tribunal, “la logique est qu’on ait une décision d’ici la fin de la semaine”. La présidente de Médecins du monde, Mme François Savignon, reconnaît que ce recours en justice “est une première pour Médecins du monde”, qui n’a ainsi pu rester inactif devant les conditions de vie “inconcevables” des habitants du campement.
En cause, une “violation de plusieurs droits fondamentaux” selon les ONG
Médecins du monde indique dans son communiqué que le recours des deux ONG s’inscrit sur la base d’une “violation de plusieurs droits fondamentaux : le droit au respect de la vie, le droit à la dignité humaine, le droit de ne pas subir de traitements inhumains ou dégradants, le droit d’asile”. En demandant ainsi au juge “que soient prises en urgence par l’administration des mesures de nature à répondre, sans condition et sans délai, aux besoins essentiels et vitaux de toutes ces femmes, hommes et enfants exilés”. Me Spinosi a précisé que dans un futur plus ou moins proche, “l’objet est d’obtenir le démantèlement du camp” de même que le “relogement des personnes”.