Migrants à Calais : la maire demande une “indemnisation économique”
Mercredi, la sénatrice-maire de Calais Natacha Bouchart a réclamé une "indemnisation économique" excédant les 50 millions d'euros et justifiée par les dégradations causées sur le territoire par le passage de migrants.
Si la problématique des migrants à Calais ne connaît pas encore de résolution, la sénatrice-maire de la commune Natacha Bouchart entend bien régler par la voie financière l’une des conséquences du passage répété de ces personnes en situation irrégulière sur le territoire calaisien.
Au micro de RTL, elle a ainsi demandé mercredi une “indemnisation économique”, justifiée selon elle par une situation que Calais et ses habitants ne cessent de subir depuis maintenant quinze ans : “Nous nous trouvons sur un territoire qui économiquement est en train d’être dégradé et nous demandons une compensation financière de plus de 50 millions d’euros.”
Natacha Bouchart sur les migrants à Calais : plus de 50 millions d’euros de compensation réclamés
Selon Mme Bouchart, la sécurité de la commune ne serait pas suffisamment assurée : “Avoir des renforts supplémentaires est toujours satisfaisant, encore faut-il évaluer la problématique de la sécurisation du site.” En ajoutant, dans des propos repris par Le Figaro avec AFP, que les membres des forces de l’ordre lui apparaissent “démunis” et “impuissants”.
“Il faut qu’on organise un sommet franco-britannique”
Ce point ne serait toutefois pas le seul que la sénatrice-maire de Calais souhaiterait voir rectifié : “La sécurisation est importante […], mais si sur le fond il n’y a pas de changement par rapport à la politique du gouvernement britannique, c’est un jour sans fin. Il faut qu’on organise un sommet franco-britannique avec les partenaires du port, du tunnel (sous la Manche), mais aussi de la mairie.” Le même jour que l’intervention de Natacha Bouchart, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve annonçait un renforcement des effectifs de police afin de répondre à l’afflux massif de migrants près du site. Dans la nuit de lundi de mardi, ils avaient ainsi été plus de 2 000 migrants à entrer sur le site d’Eurotunnel, sans compter les 1 000 autres qui attendaient leur tour autour du périmètre.