Ménard : le FN “doit changer s’il veut gagner”
Invité par France Info vendredi matin, le maire de Béziers, proche du FN a déclaré que ce dernier devait aborder un virage "plus démocratique" pour espérer accéder au pouvoir.
Robert Ménard a son avis sur le Front National. S’il n’en fait pas partie, rappelons qu’il a accédé à la mairie de Béziers en 2014 avec le soutien du parti de Marine Le Pen. D’ailleurs il précise à ce sujet qu’il est “un maire indépendant mais [qui a] tout un tas d’affinités avec le Front national”. Selon l’élu, qui était l’invité de France Info vendredi matin, le Front National doit “changer”.
Il doit d’abord modifier son nom, mais pas uniquement. Car c’est un virage “plus démocratique” qu’il doit aborder s’il veut espérer plus que des sièges dans les différentes instances politiques du pays.
Ménard : “Il y a un problème au Front National”
Ainsi, pour l’ex-président de Reporters sans Frontières, “Quand on est le premier parti de France, quand on fait plus de 40% dans certaines régions et qu’on ne gagne aucune région, il y a un problème. Il y a un plafond de verre. Donc il faut changer. Si le Front national veut gagner il faut qu’il change”.
Concrètement, c’est un gros chantier qui attend le FN puisqu’il devrait selon le marie de Béziers “changer de nom, changer ses propres statuts – un parti plus démocratique -, s’ouvrir à d’autres gens et changer aussi sur son programme”. Puis il ajoute : “Oui, il y a des choses qui ne sont pas tenables: faire de la sortie de l’euro l’alpha et l’oméga de toute politique me semble une mauvaise idée. Et ne pas dire plus fortement que l’Etat ne doit pas intervenir dans tous les domaines, je pense que c’est aussi une erreur”.
Le maire de Béziers réagit aux propos de Laurent Ruquier
Mais il a également profité du micro pour revenir sur les déclarations de l’animateur Laurent Ruquier, qui avait déclaré tout récemment à TéléObs : “Si demain, le Front national passe, je prends mes clics et mes clacs et je me tire. Je m’en fous, j’ai gagné ma vie. Je n’ai pas de problème”.
Pour Robert Ménard, “il y a une classe méprisante pour les autres. Il y a des gens qui ne peuvent pas partir. Il y a des gens qui n’ont pas de boulot. Il y a des gens qui ont besoin de s’en sortir. Et en plus, quel mépris ! Mais on nom de quoi, de qui ? Il incarne quoi ? Il y a 30 % de gens qui votent pour le Front national qui ne sont pas respectables ? Qui sont quoi ? Des petits fascistes, des racistes, de nazillons ? Mais qui peut le croire. Qui peut le croire ?”.