Menaces et violences entre conjoints : les femmes plus exposées que les hommes
Une étude de l'Insee révèle notamment que les femmes sont plus ciblées que les hommes par des violences physiques ou psychologiques entre conjoints.
Les violences entre conjoints, qu’elles soient physiques ou psychologiques, sont possiblement plus répandues qu’on ne pourrait le croire. C’est là l’une des observations d’une nouvelle étude de l’Insee publiée lundi, dans laquelle on apprend ainsi qu’en 2014 et 2015, plus de 10% des adultes âgés de 18 à 75 ans ont signalé des agressions diverses de la part de leur conjoint.
Outre la violence physique, il peut également être question de propos dégradants, d’insultes ou encore de menaces. Et il apparaît que dans ce type d’atteintes, les femmes sont davantage exposées que les hommes. Selon l’Insee, elles sont en effet 12,7% à avoir signalé de tels faits, contre 10,5% pour les hommes.
12,7% des femmes ont signalé des menaces ou violences de leur conjoint
Dans la majorité des cas (7,7%), les femmes alertent sur des comportements répétés dévalorisants ou méprisants de la part de leur conjoint. Suivent des menaces (6%), des insultes (3,6%) et des actes de contrôle (4,8%). Elles se distinguent de même par un plus large éventail d’atteintes subies, en plus d’être 2,5 fois plus nombreuses à se dire victimes de violences physiques ou sexuelles au sein du couple.
Précisons au passage que les menaces d’une séparation entre le conjoint et ses enfants sont le plus souvent évoquées par les hommes. Aucun genre ne prend cependant le pas sur l’autre quand il s’agit d’une jalousie maintes fois manifestée ou des tentatives d’isoler le conjoint de son entourage (famille ou amis).
Des atteintes plus nombreuses entre anciens compagnons
Et si l’on pouvait penser que ces violences seraient plus conséquentes chez des personnes en couple, l’étude de l’Insee montre que sur les deux dernières années, trois fois plus de signalements ont été rapportés par des hommes et femmes ne vivant plus avec le conjoint menaçant ou violent.
On notera enfin une proportion de 18% des cas d’atteintes verbales ou psychologiques dans lesquels le partenaire était soit ivre, soit sous l’emprise de la drogue.