Terrorisme : une adolescente “prête à commettre un attentat en France” arrêtée
Une mineure de 16 ans, administratrice d’un groupe faisant l’apologie de Daesh sur Telegram et se disant prête à commettre un attentat sur le sol français, a été déférée lundi 8 août en vue d’une mise en examen.
16 ans, et déjà prête à commettre un attentat sur le sol français. Une adolescente « très radicalisée » a été interpellée dans le cadre d’une opération antiterroriste menée dans la ville de Melun (Seine-et-Marne).
Une information judiciaire, confiée à des juges d’instruction antiterroristes, a été ouverte par le parquet de Paris qui a requis le placement de la jeune fille en détention provisoire.
Administratrice d’un groupe terroriste sur Telegram
L’information a été dévoilée par l’AFP et reprise notamment par le site internet du Point. Selon une source judiciaire proche de l’affaire, la jeune fille était administratrice d’un groupe faisant l’apologie de l’État Islamique sur la messagerie sécurisée Telegram, très en vogue chez les terroristes.
Elle aurait publié des messages où elle se disait prête à passer à l’acte sur le sol français et a relayé des appels à commettre des attentats aux membres du groupe de discussion.
Perquisition au domicile de l’apprentie terroriste
En retraçant les discussions, les enquêteurs ont remonté la trace de cette adolescente qui n’avait pas d’antécédent judiciaire. Les policiers d’élite du Raid ont mené des perquisitions au domicile familial de la jeune fille à Melun. Ni arme ni explosif n’ont été découverts. L’ordinateur et le téléphone de l’adolescente sont en cours d’exploitation par les enquêteurs qui précisent qu’« il n’y a pas eu à ce stade d’autres interpellations ».
Créée par des développeurs russes en 2013, la messagerie instantanée Telegram est sous le feu des critiques, car utilisées par les terroristes qui peuvent bénéficier du système de chiffrement puissant de l’application pour rester dans l’anonymat. Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean avaient fait connaissance via cette application seulement quelques jours avant l’assassinat du père Jacques Hamel.