Médicaments : de plus en plus de ruptures de stock
Une étude de l'académie des pharmacies révèle que chaque jour 5% des médicaments commandés sont en rupture de stock.
L’académie nationale des pharmacies s’inquiète. Chaque jour, 5% des médicaments commandés dans les pharmacies de ville ne sont plus disponibles pour les patients. Les délais peuvent aller jusqu’à 4 jours d’interruption. Les pharmaciens doivent alors improviser : contacter une autre pharmacie, demander au médecin de changer sa prescription, trouver des médicaments de substitution…
Tous les types de médicaments sont touchés par ce phénomène. “Tous les jours, il nous manque un ou plusieurs médicaments, et le plus étonnant, c’est que cela peut toucher n’importe quel type de médicaments. Un jour, il s’agit d’un vaccin, le lendemain, d’un antibiotique ou d’un psychotrope”, dénonce un pharmacien.
La production des médicaments est souvent délocalisée
Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer cette pénurie. Certains médicaments ne sont tout simplement plus fabriqués, parce que plus assez rentables. Mais aussi parce que 60 à 80% des principes actifs des médicaments sont fabriqués en Inde ou en Chine, contre 20% il y a 30 ans. Pour lutter contre ce phénomène, l’académie conseille “d’engager une politique volontariste de relocalisation” de la fabrication de ses produits qui sont “stratégiques”et “indispensables à la santé publique”.
Aucun décès n’est lié à cette pénurie
Les pharmacies des hôpitaux sont également touchées par ces ruptures, alors qu’elles sont les seules habilitées à dispenser des traitements plus lourds.
L’acadèmie n’a relevé aucun cas de décès lié à cette pénurie. Mais parfois le changement de traitement peut provoquer des effets secondaires indésirables pour le patient.