Médecins : les généralistes veulent forcer l’augmentation du tarif de la consultation
Trois syndicats de médecins libéraux ont annoncé ce jeudi la fin de la consultation à 23 euros chez le généraliste. Ils vont maintenant consulter leur base pour entamer un mouvement de désobéissance tarifaire.
C’est bientôt la fin de la consultation à 23 euros chez les médecins généralistes. Lors d’une conférence de presse commune organisée ce jeudi, les trois principaux syndicats de généralistes (MG France, FMF, UNOF-CSMF) ont annoncé qu’ils étaient parvenus à trouver un accord de principe pour revoir le tarif de la consultation dans les cabinets médicaux.
Devant la quasi-impossibilité de trouver un accord avec les pouvoirs publics, les médecins ont décidé de prendre le dossier en main en fixant eux-mêmes le tarif de la consultation.
Vers un mouvement de « désobéissance tarifaire »
Dans les 15 jours à venir, les trois syndicats vont donc soumettre les médecins à un questionnaire de 13 questions afin de savoir si ces derniers seraient prêts à rejoindre un mouvement collectif national de « désobéissance tarifaire » pour fixer le tarif de la consultation à 25 euros.
Un tarif de consultation qui est au cœur des discussions entre les syndicats de médecins généralistes. Si MG-France cherche à imposer l’augmentation de la consultation à 25 euros, les deux autres organisations sont plus prudentes à ce sujet. La FMF indique qu’elle attendra le résultat du sondage pour se prononcer sur la « désobéissance tarifaire » tout en confirmant qu’elle souhaite que la rémunération des médecins généralistes français se calque sur celle de leurs homologues européens (42-45 euros).
Des risques de sanctions de la CPAM
Le troisième syndicat, L’UNOF-CSMF, est plus mesuré sur l’augmentation du tarif des consultations et se contenterait de « 30 euros pour les consultations de base, et au-delà pour celles qui nécessitent plus de temps ».
Le résultat du sondage lancé par les trois syndicats lancera ou non le départ d’une désobéissance tarifaire des médecins généralistes. Si tel est le cas, ces derniers s’exposent à des sanctions de la part de la CPAM qui peuvent aller jusque’à une non-prise en charge des cotisations sociales du médecin qui ne respecte pas les règles.