Martine Aubry restera “inlassablement une militante du rassemblement de la gauche”
Lors d'un meeting tenu samedi à Lille, la maire de la ville Martine Aubry a notamment délivré ses sentiments, bons comme moins bons, sur l'action de François Hollande, en demeurant de même convaincue d'un "rassemblement de la gauche"
Alors que la primaire socialiste ne cesse de se rapprocher, les risques de division doivent être éloignés autant que faire se peut du côté de la gauche. C’est ce que l’on a pu constater samedi durant un meeting qu’a tenu la maire PS de Lille Martine Aubry.
En évoquant l’action du président de la République, l’élue n’a ainsi pas dressé un bilan uniquement constitué d’échecs. Comme pour répondre indirectement à Nicolas Sarkozy qui, jeudi, se posait la question du pourquoi de cette intervention, Martine Aubry a salué hier “le courage de François Hollande” dans son engagement de l’armée française “au Mali, en Syrie et en Irak”.
François Hollande : son courage salué par Martine Aubry
Et d’avoir poursuivi en indiquant que “le président de la République, le gouvernement et le ministre de l’intérieur ont su relever le défi terroriste, en maintenant l’autorité de l’Etat tout en préservant les libertés publiques”. Pas question cependant pour la maire lilloise de faire l’impasse sur les points qui la dérangent, en particulier sur le plan social :
“La déchéance de nationalité a été une profonde erreur”. Plus loin, Martine Aubry a également mentionné le volet de l’emploi : “Je ne vais pas rouvrir le débat, mais on aurait pu faire mieux sur le chômage”. L’ex-ministre de l’Économie en a de même pris pour son grade : “Je voudrais dire à [Emmanuel] Macron que la modernité, ce n’est pas de casser les protections des salariés, mais d’en inventer de nouvelles”.
“Certains parlent de deux gauches irréconciliables”
L’élue socialiste a en tout cas réaffirmé sa conviction d’une gauche rassemblée, quoi que puissent en dire d’autres voix : “Certains parlent de deux gauches irréconciliables, mais moi je ne les ai jamais rencontrées. Moi ça me choque, ça me blesse quand on dit cela, moi je serai toujours inlassablement une militante du rassemblement de la gauche”.