Marseille : mise en examen de deux hommes après la séquestration et le viol d’un militant LGBT
Vendredi à Marseille, deux hommes ont été mis en examen et écroué pour viol, séquestration, violences volontaires et vols. Des actes qui auraient été commis à l'encontre d'un militant LGBT.
Les faits se sont produits dans un hôtel de Marseille. Vendredi, deux hommes ont été mis en examen et écroués pour la séquestration, le viol, les violences volontaires et les vols commis sur la personne de Zak O., militant LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) de 37 ans.
Lundi, une source proche du dossier déclarait que “les policiers ont entendu des appels au secours provenant de cet établissement hôtelier. Quand ils ont réussi à entrer dans la chambre d’où provenaient les cris, ils se sont retrouvés face à trois hommes, dont l’un avait le visage particulièrement tuméfié”.
Un ex-militaire et un légionnaire mis en examen à Marseille
Comme nous le rapporte Le Parisien, les dires de la victime indiquent qu’elle était séquestrée en ce lieu depuis vendredi dernier, soit le jour où elle avait rencontré les deux individus. Ces derniers sont un ex-militaire âgé de 31 ans et un légionnaire affecté au 2e régiment étranger d’infanterie (R.E.I) de Nîmes (Gard).
Un légionnaire dont il aura par ailleurs été découvert, par les recherches des policiers de la SD des Bouches-du-Rhône, qu’il avait été signalé en tant que déserteur le 1er mars dernier. Selon Zak O., après avoir fait la connaissance de ses futurs agresseurs présumés, il les aurait invités “à prendre un dernier verre dans sa chambre”, vraisemblablement sans imaginer le traitement qu’il allait alors subir.
Le week-end dernier, Zak Ostmane, grand militant LGBT et un des membres fondateurs de Shams – France a été séquestré…
Publié par Shams – France sur mercredi 8 mars 2017
Le mouvement LGBT Shams dénonce l’agression
La source citée plus haut précise les sévices relevés : “La victime assure avoir été battue et attachée sur une chaise avant d’être violée par ses agresseurs. De nombreuses traces de coups ont été constatées sur son visage et son corps. Elle a finalement été transportée à l’hôpital dans un état de grande faiblesse”.
L’association LGBT Shams – France a quant à elle dénoncé sur sa page Facebook l’“acte barbare et abjecte [sic]” dont a été victime l’un de ses membres fondateurs, en lui témoignant au passage “tout [leur] soutien”. Aux dernières nouvelles, les deux suspects se trouvaient en détention provisoire à la prison des Baumettes.