Marseille : licenciée d’une enseigne de distribution pour avoir récupéré des sandwiches périmés
Une employée de l'enseignement de distribution Carrefour a été licenciée pour avoir accepté des sandwiches périmés que le responsable d'un distributeur automatique lui proposait.
Depuis deux ans, Anne, employée de Mondial Protection, officiait au sein de l’hypermarché Carrefour de Port-de-Bouc (Marseille). Cette femme de 49 ans n’y travaille désormais plus après avoir été licenciée pour une faute que l’on s’imaginait pas suffisamment grave pour motiver pareille décision.
Anne a ainsi été renvoyée pour avoir accepté des sandwiches périmés de la part du responsable d’un distributeur automatique. Auprès de nos confrères de La Provence, elle raconte avoir noué un lien avec cette personne qui était donc au fait de ses difficultés financières : “J’avais sympathisé avec le jeune homme qui remplit le distributeur automatique de sandwiches et de viennoiseries destinés au personnel de la grande surface, en salle de pause. Il connaissait ma situation”.
Licenciée pour avoir accepté des sandwiches périmés :
Cette situation est celle d’une veuve avec deux enfants à charge de 9 et 20 ans. Sur les 1.250 euros du salaire qu’elle percevait chaque mois, un peu plus de la moitié servait à payer son loyer, lui laissant par conséquent une marge de manœuvre réduite pour assurer un quotidien décent à sa famille.
“Un jour qu’il s’apprêtait à jeter des sandwiches périmés, il me les a proposés. J’ai accepté car je peux nourrir mes enfants avec. Jamais je n’ai pensé à mal puisque c’était destiné à la poubelle. En deux ans, ce n’est arrivé que trois fois.” Ce sera lors de cette ultime occasion que deux chefs de la sécurité vont l’intercepter, avant qu’Anne ne soit soupçonnée de revendre les sandwiches, ce dont elle se défend.
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— La Provence (@laprovence) June 11, 2016
“Il n’y aura ni mise à pied, ni sanction ni renvoi”
Considérant que son employée avait commis là un vol, son chef sécu lui a alors “ordonné de quitter le site Carrefour”. Le lendemain, Anne a rencontré le responsable de l’agence marseillaise de Mondial Protection, lequel se voulait optimiste quant à la suite de cette affaire : “Elle ne doit pas s’inquiéter, il n’y aura ni mise à pied, ni sanction ni renvoi.”
Et Anne, en congé maladie après ce renvoi, d’avoir finalement confirmé ces dires : “Je n’ai pas de sanction et nous avons trouvé un accord pour un licenciement à l’amiable pour que je puisse avoir mon chômage.” Et pas question pour elle de se montrer abattue par ce licenciement, après avoir vécu les décès successifs de sa fille à 8 ans et demi et de son mari dix ans après : “Alors, des épreuves j’en ai eu dans ma vie. Celle-là, à côté… Quand on veut travailler, on peut. Je sais que je retrouverai un boulot.”