Marseille : 6 mois de prison ferme pour des vidéos non autorisées
Mardi, un ingénieur de 37 ans a été condamné à Marseille à six mois de prison ferme pour avoir filmé, à leur insu, des touristes étrangères qu'il hébergeait.
Mardi à Marseille, la justice a rendu son verdict dans une affaire où un ingénieur de 37 ans était accusé d’avoir filmé, à leur insu et sous la douche, des touristes étrangères qu’il avait accueillies chez lui. Le prévenu a finalement été reconnu coupable de ces faits et condamné à six mois de prison ferme (deux ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis) assortis d’une mise à l’épreuve.
Nos confrères du Parisien rapportent que c’est par l’intermédiaire du site Couchsurfing que l’homme était entré en contact avec ces femmes. Couchsurfing étant une plate-forme permettant de mettre en contact des particuliers dans une démarche d’hébergement. Le trentenaire profitait d’un trou aménagé dans un placard de sa chambre pour espionner ses invitées quand celles-ci prenaient leur douche.
Hébergeur condamné à Marseille : six mois ferme pour avoir filmé ses invitées sous la douche
Et pour que ce spectacle s’éternise quelque peu, l’ingénieur avait préalablement versé de l’acide chlorhydrique dans le gel douche mis à la disposition des touristes : “Je voulais que les filles se douchent plus longtemps, qu’elles y restent davantage et qu’elles se frottent pour éliminer le produit.”
Le prévenu avoue un trouble de voyeurisme ancien
C’est la plainte d’une touriste berlinoise déposée en 2002 qui a conduit à ce que cet hébergeur soit poursuivi en justice. Celui-ci reconnaîtra durant l’enquête nourrir un trouble de voyeurisme depuis ses jeunes années, où il lui était ainsi arrivé de regarder sous la jupe de sa maîtresse à la maternelle. En 2009, il avait été vu à Bordeaux en train d’essayer de prendre en photo une femme dans la cabine de douche d’une piscine : “Ce qui m’intéressait, c’était braver l’interdit, ce n’était pas forcément sexuel. C’était voir sans être vu.” L’expert psychiatre ayant procédé à son examen a indiqué que le discernement du prévenu avait été alterné conséquemment à une “perversion de type voyeuriste de longue date”.