Mars : Opportunity nous offre la photo d’une petite tornade
Dans le cratère Endeavour, sur Mars, le "vieux" rover de la Nasa, Opportunity, a été le témoin d'un tourbillon de poussières et de sable.
12 ans déjà que le rover de la Nasa, Opportunity, arpente Mars. Et si ces derniers jours il est confronté à des dénivelés assez impressionnants, il a été le témoin privilégié de la formation d’un tourbillon à la surface de la Planète rouge.
Sur Terre, nous en sommes également les témoins grâce à un cliché publié par la Nasa.
Un tourbillon bien droit s’élève à la surface de Mars
C’est à l’aide de ses caméras de navigation qu’Opportunity a capté le 31 mars dernier ce phénomène que nous connaissons bien sur notre planète. Au fond du cratère Endeavour, nous pouvons distinguer l’élévation de poussières et de sable.
Martian Still Life: Opportunity rover tracks + dust devil, Endeavour Crater, Mars, sol 4332 https://t.co/qPIvzESUu6 pic.twitter.com/sGDmrMHbVt
— Spirit and Oppy (@MarsRovers) April 3, 2016
Certes, les responsables scientifiques avaient déjà observé un tel fait, et depuis des sondes ou des instruments au sol. Mais cette captation est l’une des plus belles jamais observées.
Et pourtant, Opportunity est en difficulté
Depuis le début du mois, les 180 kilos du rover de la Nasa ont bien du mal à gravir les flancs qui sont sensés le mener au-dessus d’une crête bien spécifique. Pourquoi cette crête ? Car les roches qui la forment, comme le rapporte Le Figaro, “semblent avoir été formées en présence d’eau, lors d’un passé plus humide il y a plus de 4 milliards d’années”. Mais la mission n’est pas de tout repos, à en juger par ce 10 mars dernier : depuis la Californie, les techniciens demandent au rover d’avancer ses roues de 20 mètres. Mais quand ils reprennent contact avec lui, ce gros fainéant n’était parvenu qu’à avancer de 9 centimètres. En conséquence, sa route avait dû être déviée.
Mais il ne faut pas pour autant dénigrer les aléas que connaît Opportunity. Depuis le 25 janvier 2004, jour où il a été déposé sur Mars, il est toujours en activité et les 42 km qu’il a déjà parcourus, s’ils paraissent peu en tant d’années, se situent au-delà des espérances des ingénieurs l’ayant conçu. Et ce n’est sans doute pas terminé.