Maroc : un homosexuel lynché par la foule
Une vidéo publiée sur internet a montré le lynchage d'un homme soupçonné d'être homosexuel. La petite foule qui l'encerclait s'agrandissait. Une enquête à été ouverte a annoncé le ministère de la justice. La scène s'est déroulée à Fès.
Une vidéo a été diffusée par le site Goud montrait un homme se faire lyncher par une foule à Fès au Maroc. La foule aurait attaqué l’homme car il soupçonne d’être homosexuel. La vidéo a suscité l’indignation et l’émoi de médias mardi dans le pays.
Durant les trois minutes de la vidéo, on peut apercevoir l’homme est poursuivi par plusieurs jeunes. Il a essayé de trouver réfugedans un taxi.
Maroc : une enquête a été ouverte
L’homme reçoit plusieurs coups par la foule qui ne cesse de s’agrandir autour de lui. Il s’écroule au sol mais quelques secondes plus tard, il se relève. Ses habits sont déchirés, il arrive tout de même à s’enfuir en trouvant refuge dans un commerce. A ce moment-là, un policier apparaît et a été “contraint de brandir son arme pour repousser la foule”, explique le site Goud. Cette agression est survenue environ dix jours après un cas similaire à Agadir.
Le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête suite à la publication de la vidéo. Il a promis de poursuivre les auteurs de l’agression. Selon un communiqué publié par le ministère de la Justice, “le dossier sera traité avec fermeté envers ceux qui essaient de se substituer à la loi”.
Une série de controverses liées aux moeurs au Maroc
Selon le site Goud, l’homme agressé pourrait faire l’objet de poursuites. Au Maroc, l’homosexualité est passible d’une peine de prison. Mustapha Jebbour, responsable local de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a affirmé qu’une audience était prévue ce mardi devant un tribunal de la ville.
Il n’y a pas si longtemps que ça, un hebdomadaire marocain avait dû modifier sa Une après avoir titré “Faut-il brûler les homos ?”. De plus, deux hommes accusés de s’être embrassés en public à Rabat ont été condamnés le 19 juin à quatre mois de prison ferme.