Marion Maréchal-Le Pen : lassée de “valeurs de la République” floues
Mercredi, la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a déclaré faire "partie d'une génération un peu saoulée par les valeurs de la République", des valeurs dont elle dit ne pas savoir "ce qu'elles recouvrent".
Pour Marion Maréchal-Le Pen, la République et ses valeurs semblent davantage représenter un concept qu’une réalité concrète et établie. Mercredi, la députée Front national (FN) du Vaucluse était appelée à réagir sur des propos tenus l’an passé où elle disait notamment ne pas comprendre “cette obsession pour la République”.
Invitée sur le plateau de nos confrères d’iTELE, Mme Maréchal-Le Pen a persisté et signé : “Je fais partie d’une génération un peu saoulée par les valeurs de la République qu’on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu’elles recouvrent. Cela évite, d’ailleurs, d’aller sur le fond des idées puisqu’à partir du moment où on dit ‘valeurs de la République’, on est exclu du pseudo-champ républicain.”
Valeurs de la République : Maréchal-Le Pen “un peu saoulée”
Ce qui ne l’empêche toutefois pas, selon ses dires, d’être “attachée” à la Ve République, tout en reconnaissant à cette dernière de demeurer “un système politique”. Et de poursuivre en signifiant que “la France, c’est mon pays, voilà”, au risque qu’on lui présente un caractère indissociable de l’Hexagone avec ce régime politique :
“Je ne confonds pas tout à fait les deux. La France, ce n’est pas que la République. Ça a commencé avant la République. Je n’oublie pas les 16 siècles de chrétienté qui ont précédé et voilà. La révolution française en fait partie mais elle ne se restreint pas à cela.”
Des dirigeants politiques appelés à expliciter
Et comme pour mieux dissiper le flou entourant ces fameuses valeurs de la République, Marion Maréchal-Le Pen “invite d’ailleurs à travers cette phrase à dire à nos dirigeants politiques : ‘peut-être explicitez un peu ce que sont les valeurs de la République’.”
Alors qu’elle est attendue pour prendre part, le 7 mai prochain, au colloque de l’Action française centré sur le thème “Je suis royaliste. Pourquoi pas vous ?”, la députée FN se positionne malgré tout à l’opposé de ce que ses déclarations passées pouvaient laisser entendre : “C’est un débat entre républicains et royalistes, et je suis dans le camp des républicains voyez-vous”.