Marc Pointud de retour sur le continent après deux mois passés seul dans un phare
Marc Pointud a quitté, hier, le rocher de Tévennec au large de la Pointe du Van après y avoir passé deux mois pour alerter sur l'urgence de restaurer les phares français.
C’est la fin de l’exil pour Marc Pointud, mais pas la fin du combat. L’homme vient en effet de passer 69 jours isolé sur un ilot rocheux de Tévennec en pleine mer, avec pour seul abri la maison accolée au vieux phare.
Le but de cet isolement, alerter le grand public et les autorités sur l’urgence de mener une campagne de restauration des phares de France.
69 jours isolé dans un phare qu’on dit hanté
Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises (SNPB), est donc revenu sur le continent après plus de deux mois passés sur le petit îlot. “C’est un endroit extraordinaire, c’est difficile d’y aller et d’en revenir. Mais une fois qu’on y est, c’est le paradis sur mer » a-t-il déclaré en débarquant à Audierne hier soir.
Pour Pour lui, le pari est réussi puisqu’il estime que « Le monde entier connaît Tévennec maintenant » tout en assurant que « C’est un endroit extraordinaire. difficile d’y aller et d’en revenir. Mais une fois qu’on y est, c’est le paradis sur mer ». Marc Pointud a tenu à préciser qu’il n’a pas vu de fantômes dans un lieu dont la légende veut qu’il soit hanté par l’Ankou, un personnage de la mythologie bretonne qui rassemble les âmes perdues pendant les naufrages.
Un édifice en très mauvais état
Le phLe phare de Tévennec a été choisi pour sa symbolique très forte. Il a été allumé en 1875 pour baliser les approches du raz de Sein balayées par de violents courants et où de nombreux rochers à fleur d’eau menacent les coques des navires, ces eaux ont couté la vie à de nombreux marins. are de Tévennec s’élève à 17 mètres au-dessus du niveau de la mer et est accolé à une maison d’une cinquantaine de mètres carrés. L’ilot n’était plus habité depuis 1910 et son automatisation. Il s’agit de l’unique maison-phare construite en pleine mer en France. Vingt-trois gardiens ont habité sur Tévennec en 35 ans. Certains y sont morts, d’autres sont devenus fous.
Le but de l’exil volontaire de Marx Pointud était d’alerter sur l’urgence de restaurer les phares français. Rien que pour Tévennec, il faudrait environ 200.000 euros pour rendre le lieu de nouveau habitable. Une cUne convention d’occupation du phare de Tévennec a été signée en 2011 pour une durée de 10 ans entre l’Etat et la SNPB. ois restauré, Marc Pointud rêve d’y installer une maison d’artistes.