Manuel Valls : portrait du nouveau patron de Matignon
Hier soir, François Hollande a annoncé la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre, en remplacement de Jean-Marc Ayrault.
C’est officiel depuis hier soir : Manuel Valls est le nouveau Premier ministre de la France. François Hollande a annoncé la promotion de son désormais ex-ministre de l’Intérieur lors de son allocution télévisée.
François Hollande annonce la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre #remaniement
— 24matins (@24matins) March 31, 2014
Manuel Valls : de la mairie d’Evry à la place Beauveau…
Né à Barcelone en 1962, Manuel Valls est naturalisé français en 1982. Fervent admirateur de Michel Rocard, il adhère au Parti Socialiste dès 1980. Après des études d’histoire à l’université de la Sorbonne, il devient chargé de communication de Lionel Jospin, alors Premier ministre.
En 2001, Manuel Valls devient maire d’Evry dans l’Essonne. Il occupera ce poste pendant 11 ans et sera en parallèle député de la 1ère circonscription de l’Essonne.
Lors des primaires socialistes en vue des élections présidentielles de 2012, Manuel Valls présente sa candidature. Il s’incline face à François Hollande, mais rejoindra le camp de ce dernier dès l’annonce des résultats. Il deviendra directeur de la communication pendant la campagne présidentielle de ce dernier.
Lorsque François Hollande devient Président de la République, Manuel Valls devient le ministre de l’Intérieur du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il démissionnera alors de son poste de maire d’Evry pour se consacrer à ses nouvelles fonctions.
… jusqu’à Matignon
Après le revers du Parti Socialiste aux élections municipales, Jean-Marc Ayrault présente la démission de son gouvernement. François Hollande décide alors de nommer Manuel Valls à Matignon.
A LIRE : Jean-Marc Ayrault a présenté la démission de son gouvernement
Manuel Valls : l’arrivée du socialisme-libéral ?
Manuel Valls est souvent considéré comme l’électron libre du Parti Socialiste, n’hésitant pas critiquer des grandes décisions prises par la Gauche comme les 35heures. “La gauche a perdu en 2002 et en 2007 sur la sécurité et le travail. Il fallait sortir des dogmatismes sur ces sujets”, a-t-il déclaré. Il a toujours affirmé son appartenance au PS, mais ne cache pas son admiration pour Barack Obama ou encore Tony Blair, ni ses ambitions de pouvoir. Certains opposants vont jusqu’à le surnommer le Sarkozy de la gauche.