Le manque de neige de cette fin d’année pèse sur l’emploi saisonnier
Les travailleurs saisonniers qui habituellement oeuvrent dans les stations de ski dès le début de l'hiver sont, pour beaucoup, durant ces vacances d'hiver contraints à un chômage partiel ou à un chômage forcé.
La douceur exceptionnelle de ce mois de décembre 2015 n’a pas apporté son lot de neige dans les stations de ski. Seules quelques pistes sont ouvertes, essentiellement grâce aux canons à neige qui créent de la neige artificielle. Ce manque de neige affecte non seulement les stations de ski mais aussi les travailleurs saisonniers traditionnellement embauchés en cette période de vacances.
Reports de promesses d’embauche pour les saisonniers
Conséquence directe du manque de neige, de nombreux saisonniers se sont vus notifier le report de leur promesse d’embauche la veille de leur prise de fonction. Une situation dénoncée comme incorrecte et relevant d’une mauvaise organisation. Des conditions dramatiques pour ceux qui ont notamment du payer un loyer pour un logement qu’ils n’occupent pas et devoir faire face à un manque de rentrées d’argent.
Le syndicat des travailleurs saisonnier a demandé à la direction des stations, comme celle d’Aussois en Savoie, à ce que les saisonniers fassent moins d’heures et se répartissent le travail. Face au refus de la direction le syndicat a du écrire aux préfets afin d’obtenir “la mise en oeuvre de l’activité partielle” ainsi que “la bonne application de la convention collective“.
Mettre en oeuvre un partage du travail
La demande réalisée auprès des préfets vise à imposer aux employeurs une date butoir forçant l’embauche du saisonnier quelque soit l’état de l’activité de la station. Selon Laurent Reynaud, le directeur de Domaines skiables de France : “Cette date est décidée au cas par cas et n’est pas la même partout. Seules les stations de petite taille, ayant moins de 20 salariés, n’ont pas cette obligation“.
Les petites stations peuvent ainsi, reporter les embauches de saisonniers jusqu’à ce qu’elles estiment que les conditions de ski soient suffisantes. Les stations de haute altitude restent, pour le moment, favorisées par rapport aux autres qui ne voient toujours pas venir les premiers flocons qui garniront leurs pistes.