Malnutrition : 5 enfants sur 6 ne sont pas suffisamment nourris dans le monde
Cinq enfants sur six âgés de moins de deux ans ne reçoivent pas l'apport nutritionnel nécessaire pour assurer leur croissance et le développement de leur cerveau.
Le dernier rapport publié l’UNICEF sur sur la nutrition des jeunes enfants est alarmant. En effet, 5 enfants sur 6 âgés de moins de deux ans ne consommeraient pas assez d’aliments nutritifs pour leur âge dans le monde.
Des centaines de milliers de vies pourraient être sauvées si ces enfants recevaient une bonne alimentation selon l’organisation.
Des besoins très élevés, mais non couverts
Alors que c’est entre 6 mois et 2 ans que les besoins nutritionnels sont les plus élevés, l’UNICEF précise que la moitié des enfants de cette tranche d’âge ne prend pas le nombre minimum de repas conseillés par les nutritionnistes. Moins de 30 % ont une alimentation variée contenant au moins 4 groupes d’aliments.
Cette situation peut entraîner de graves problèmes de croissance à cause de carence en vitamines et minéraux essentiels.
Nous ne pouvons nous permettre d'échouer dans notre combat pour améliorer la nutrition des jeunes enfants. RT si vous êtes d'accord. pic.twitter.com/3Ea8gJOkVy
— UNICEF France (@UNICEF_france) October 14, 2016
Une diversification alimentaire trop tardive
Autre problème soulevé par l’UNICEF, seuls 55 % des nouveau-nés bénéficient d’un allaitement dans la première heure qui suit leur naissance comme le préconisent les médecins. Ainsi dans le monde, 63 millions de bébés ne sont pas alimentés dans les temps, selon le rapport.
Le rapport déplore également une diversification alimentaire effectuée souvent trop tardivement. 20 % des enfants ne consomment pas d’aliments solides avant 11 mois plutôt qu’à partir de l’âge recommandé de 6 mois. Conséquence directe, près de la moitié des enfants de 6 mois à 1 an souffrent d’anémie à cause d’une consommation trop faible de poisson, de viande, d’œufs ou de produits laitiers.
France Bégin, conseillère Nutrition de l’Unicef, tire la sonnette d’alarme. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre combat contre la malnutrition des jeunes enfants. Leur capacité à grandir, apprendre et contribuer à l’avenir de leur pays en dépend. » précise-t-elle dans le rapport. Elle demande notamment que les différents gouvernements prennent le problème à bras le corps en faisant baisser le prix de certains aliments, mais également de renforcer l’éducation et l’information à la nutrition des jeunes enfants.